Appelant à plus de dialogue avec les pays émergents et en développement, le Premier ministre britannique a estimé que les présidents du FMI et de la Banque mondiale ne devaient pas nécessairement être européens ou américains.
AFP - Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a appelé jeudi à une profonde réforme des institutions internationales pour donner la parole aux pays émergents et en développement.
"Il n'est pas nécessaire que le prochain président de la Banque mondiale soit un Américain et le prochain directeur général du Fonds monétaire international (FMI) un Européen", a-t-il déclaré au cours d'une conférence dans une université de Sao Paulo.
"L'époque au cours de laquelle seuls quelques uns pouvaient s'asseoir à la table pour définir le programme global est révolue. Le FMI et la Banque mondiale, et toutes les institutions internationales doivent à présent changer afin de cadrer avec la nouvelle réalité", a déclaré M. Brown.
Ces changements doivent s'appliquer aussi bien au mandat qu'à l'efficacité de ces institutions "pour s'assurer que les pays émergents et en développement aient droit à la parole et soient représentés dans ces institutions, un droit qui leur a été refusé pendant tant de temps et qu'ils méritent".
M. Brown a eu un entretien jeudi matin avec le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, avant de se rendre à Sao Paulo, où il a donné une conférence sur les défis du sommet du G20 dont la tâche est de trouver des solutions à la crise mondiale la semaine prochaine à Londres.