
Le ministre des affaires étrangères a affirmé vendredi, lors d'une visite au Cameroun, que le gouvernement français souhaitait "retrouver vite et vivants" la famille de sept français enlevés le 19 février dans le nord du pays.
Le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius, en visite au Cameroun, a affirmé vendredi que "tous les moyens sont mobilisés" pour retrouver la famille de 7 Français enlevés le 19 février au nord du Cameroun par des individus se réclamant du groupe islamiste nigérian Boko Haram.
"Ce soir, le plus grand souhait, le seul souhait, que nous pouvons formuler, c'est de les retrouver vite et vivants. Tous les moyens sont mobilisés à cette fin. Les moyens de la France et les moyens des pays concernés", a déclaré M. Fabius à la communauté française de Yaoundé venue l'entendre.
"Vous comprendrez que je ne m'étende pas sur ces mesures. Car tel est le paradoxe et même la contradiction. Il faut à la fois être efficaces et l'une des conditions de cette efficacité, c'est la discrétion", a-t-il poursuivi.
"Notre souhait le plus cher, c'est d'arriver à retrouver nos compatriotes et amis, et dans ce cadre là, c'est légitime que le gouvernement de la République se mobilise et c'est le sens de ma visite", a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie française, qui est arrivé au Cameroun en début de soirée, a rencontré dans la foulée le président camerounais Paul Biya.
"Il (le président Biya) m'a dit de vous transmettre à la fois ses amitiés et sa solidarité. Et non seulement son souhait, mais sa détermination que des mesures de sécurité soient prises telles qu'elles ont commencé à l'être pour qu'un tel évènement ne puisse pas se reproduire", a-t-il déclaré.
L'enlèvement des français "est un coup de tonnerre. Il faut absolument que partout la sécurité soit renforcée et c'est la détermination de ce pays (Cameroun). Il (président Biya) m'a demandé de vous le dire, je vous le dis", a-t-il ajouté.
Auparavant, le ministre avait répondu brièvement à des journalistes à sa sortie du Palais présidentiel, assurant que le président Biya et lui avaient "examiné un certain nombre de questions d'intérêt commun, ce qui se passe au Mali, dans les pays voisins, la question de la piraterie (...) et bien évidemment nous avons abordé la question de nos compatriotes qui ont été kidnappés il y a de cela presque un mois".
"J'ai redit au président Biya l'émotion très très grande qui était celle des Français par rapport à cet enlèvement. Cette émotion est partagée par nos amis Camerounais. Nous avons bien évidemment parlé de cela mais vous comprendrez que sur ces sujets, il est nécessaire de faire preuve de beaucoup de discrétion", a-t-il souligné.
"Notre volonté aux uns et aux autres, c'est que nous puissions retrouver rapidement nos compatriotes sains et saufs", a-t-il conclu.
M. Fabius doit se rendre dès samedi au Nigeria pour s'entretenir avec les autorités de ce pays sur le même sujet.
La famille, dont quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, a été enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun à Dabanga sur une route longeant la frontière avec le Nigeria. Le 25 février, des individus se réclamant de Boko Haram ont diffusé sur Youtube une vidéo montrant cette famille, en exigeant la libération de jihadistes détenus au Nigeria et au Cameroun contre celle des otages.
AFP