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Google, Apple & Co. veulent habiller les consommateurs de la tête aux pieds

Chaussures, lunettes, montres et autres bracelets "connectés" : tels sont quelques-uns des projets sur lesquels les grands noms du secteur des nouvelles technologies travaillent pour imaginer de nouvelles sources de profits.

Il ne manquait plus que ça. Google a réussi son effet en présentant, lundi 11 mars, une paire de baskets capables de communiquer avec celui qui les porte. Ce prototype dévoilé lors du salon des univers connectés SXSW (pour South by Southwest) d’Austin n’a pas forcément vocation à trouver chaussure à son pied (ou l’inverse), mais plutôt de montrer à quel point la technologie peut se nicher partout.

Depuis quelques temps, en effet, les grands noms du secteur des nouvelles technologies cherchent à tout prix à habiller l’"homo-technologicus" de gadgets divers et variés. Google semble le plus à la pointe de ce mouvement. Ses lunettes intelligentes, les Google Glass, devraient même être disponibles à la vente dès 2014, pour 1 500 dollars (1153 euros). Elles doivent permettre de prendre des photos ou des vidéos et d'envoyer des messages.

Mais Apple semble aussi s’intéresser à cette nouvelle niche à la mode. La marque à la pomme a déposé plusieurs brevets de vêtements et d'accessoires communicants. Les rumeurs les plus précises indiquent qu'elle travaille activement à une montre intelligente qui fonctionnerait un peu comme un iPhone, mais sans la fonction téléphone...

Ces deux entreprises commencent, en fait, à définir ce que pourrait être le monde post-smartphone, la saturation du marché des téléphones intelligents pointant à l'horizon, notamment dans les pays dits industrialisés. Aux États-Unis par exemple, plus de 70 % des jeunes de 25 à 34 ans possèdent un iPhone ou un smartphone Android (de Google), selon l’institut de sondage américain Nielsen.

L’idée d’habits intelligents ou d'accessoires communiquants ne vient pas juste de voir le jour. Des entreprises y travaillent depuis plus d’une décennie. Mais, jusqu’à présent, leurs produits étaient destinés à des marchés de niche comme les militaires (les technologies de blindage ou de vision nocturne) ou encore le monde médical (les bracelets qui permettent d’anticiper les problèmes cardiaques et même de prévenir les services de secours).

L’intérêt de Google, Apple ou Sony (qui vend également des montres intelligentes) prouve que ces collections printemps, été, hiver technologiques pourraient devenir des produits grand public. “Il faut l’implication de groupes importants comme Apple pour que ce genre de technologie attire l’intérêt du plus grand nombre”, confirme Sarah Rotman, spécialiste des vêtements connectés pour le cabinet de conseil américain Forrester, au quotidien britannique Daily Telegraph. L’ère de l’homme hyper (sur ?) connecté est peut-être plus proche qu’on le pense... Illustration.