logo

Rome et Londres jugent probable l'exécution de sept étrangers enlevés au Nigeria

Plusieurs diplomaties européennes soutiennent la thèse selon laquelle les sept otages, dont un Italien, un Grec et un Britannique, enlevés en février au Nigeria, auraient été tués par le groupe Ansaru. Ce que revendiquent les islamistes.

Les sept otages étrangers enlevés dans le nord du Nigeria par le groupe islamiste Ansaru ont probablement été tués, ont estimé dimanche les ministères des Affaires étrangères italien, grec et britannique. "Les vérifications effectuées en coordination avec les autres pays intéressés nous entraînent à retenir fondée l'information sur le meurtre des otages enlevés le mois dernier au Nigeria", indique la diplomatie italienne dans un communiqué.

"Un assassinat barbare"

Le groupe Ansaru a annoncé, samedi 9 mars, avoir tué deux Libanais, deux Syriens, un Grec, un Italien et un Britannique qui travaillaient pour la société libanaise de construction Setraco et avaient été enlevés le 16 février. "Il s'agit d'un acte de terrorisme atroce", a ajouté le ministère italien, tandis que le président de la République Giorgio Napolitano a dénoncé "un assassinat barbare".

"Poussés à exécuter les otages"

"Le gouvernement italien exprime sa plus ferme condamnation" de ces meurtres et dénonce "une violence barbare et aveugle", tout en démentant qu'il y ait eu une action militaire pour tenter de libérer les otages. "Aucune intervention militaire dont l'objectif aurait été de libérer les otages n'a jamais été tentée de la part des gouvernement intéressés", poursuit le communiqué, fustigeant "une expression aberrante de fanatisme odieux et intolérant".

Selon le réseau américain de surveillance des sites islamiques Site, le groupe Ansaru a déclaré dans son communiqué avoir été "poussé à exécuter les otages", après des "actions menées par les gouvernements britannique et nigérian pour libérer ces personnes, et aux arrestations et aux exactions qu'ils auraient perpétrées".

Avec dépêches