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Ligue 1 : face à Nancy, le PSG pourrait s’élancer avec Beckham

Resté sur le banc mercredi en 8e de finale de la Ligue des champions, David Beckham pourrait être appelé ce samedi face à Nancy en Ligue 1. Malgré ses défaites contre Sochaux et Reims, le PSG reste leader, avec deux points, seulement, devant Lyon.

Qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions mercredi face à Valence (1-1, 2-1 à l'aller), le Paris SG doit se replonger dans le bain de la L1 samedi contre Nancy (19e), un nouveau "petit" sur sa route, après avoir trébuché deux fois de suite contre des sans-grade.

Les deux revers consécutifs en déplacement à Sochaux (3-2) et Reims (1-0) ont fait mal. Pas tant au classement, puisque le PSG demeure leader, que dans sa marge d'avance, qui en trois journées a fondu de six à deux points par rapport au 2e, Lyon.

Ces contre-performances ont ainsi enrayé la dynamique enclenchée par la victoire de prestige contre Porto début décembre en C1 (2-1), et mis en sourdine le mythe balbutiant d'une équipe intouchable en championnat.

Les propos de Leonardo au soir de la défaite en Champagne ont aussi semé le trouble. "On a peut-être une équipe faite pour l'Europe", avait lancé le directeur sportif parisien. Et pas pour la France ?

Ces déclarations venaient aussi contraster avec ce qu'avait dit le Brésilien à l'AFP le 26 février: "Sincèrement, il n'y a pas trop de connaissances (en France) du haut niveau, du football. Mais c'est notre challenge". Or, il n'est pas d'exemple de grands clubs européens, les Barça, Real ou Bayern, s'inclinant deux fois de suite à l'extérieur face à des équipes luttant pour le maintien...

Pourtant, le PSG s'était montré tout au long de la saison sérieux face aux équipes modestes. Hormis ses deux 0-0 concédés à Ajaccio, il avait battu toutes les équipes de la seconde partie de tableau: Valenciennes, Toulouse (deux fois), Bastia (deux fois), Brest, Reims (à l'aller), Sochaux (à l'aller), Evian, Nancy et Troyes.

Gestion des ego

Les déconvenues de Sochaux et Reims sont intervenues après deux excellentes séquences: la première à la suite du grand coup marqué à Valence (2-1), la seconde dans la foulée des deux clasicos remportés face à Marseille (2-0 en championnat et en Coupe de France).

"Nous allons essayer de changer le théorème de Leo, a dit l'entraîneur Carlo Ancelotti dans un sourire. Le match arrive dans un moment très important, seulement trois jours après Valence, ce ne sera pas facile de gérer, surtout physiquement."

Cinq fois sur huit, le PSG s'est montré incapable de remporter les deux matches cernant un rendez-vous européen, car ces matches sont "très particuliers, surtout pour ceux qui n'en ont pas l'habitude, a estimé le technicien. La Ligue des champions, pour qui n'a pas beaucoup d'expérience, demande beaucoup d'énergie physique et mentale".

Quand on a la tête à l'Europe, recevoir Nancy n'est pas forcément la sinécure annoncée: dans quel état d'esprit seront les joueurs après avoir décroché le premier billet du club pour les quarts de C1 depuis 18 ans ? Relâchement ou motivation maximale ?

Il y a déjà un élément, et de taille, qui tranche avec les deux derniers matches contre des "petits": le retour de Thiago Silva. Absent sur blessure pendant deux mois, le capitaine a réintroduit mercredi sa force tranquille au sein de la défense parisienne.

D'un autre côté, le club de la capitale disputera samedi son cinquième match en quinze jours, et la fatigue pourrait poindre. Le management d'Ancelotti sera du coup scruté, également sur le plan de la gestion des ego, notamment ceux de Sakho et Gameiro, froissés par leur sous-utilisation chronique.

"Gameiro n'a pas débuté, mais il a été le joueur le plus important, a relativisé l'entraîneur vendredi. La titularisation n'est pas très importante, l'important est de se donner à 100%, et c'est ce qu'il a fait" en étant à l'origine de l'égalisation.

A voir, aussi, ses choix pour l'entrejeu, où Matuidi brille toujours mais enchaîne beaucoup, et où postulent Beckham, Verratti, Chantôme et Pastore. Mais pas Thiago Motta, touché à un mollet.

Beckham, qui n'est pas apparu mercredi, "est disponible, et naturellement, les joueurs qui n'ont pas joué ont plus de possibilité d'être sur le terrain", a aussi noté Ancelotti.

AFP