![Chavez et le monde arabe, du héros à l'allié des dictateurs Chavez et le monde arabe, du héros à l'allié des dictateurs](/data/posts/2022/07/18/1658129777_Chavez-et-le-monde-arabe-du-heros-a-l-allie-des-dictateurs.jpg)
Le président Hugo Chavez, qui s'est éteint le 5 mars, a longtemps été perçu comme un héros au Moyen-Orient et dans le monde arabe. Et ce, jusqu'à ce qu'il exprime son soutien aux régimes en proie à la vague des révolutions arabes en 2011.
Le charismatique président vénézuélien Hugo Chavez, qui s'est éteint le 5 mars, a longtemps été perçu comme un héros au Moyen-Orient et dans le monde arabe. L’infatigable pourfendeur de "l’impérialisme américain" continue de jouir, notamment en Iran, d’une popularité sans précédent pour un leader latino-américain dans cette partie du monde. Mais ce sont surtout ses prises de position contre l'opération israélienne "Plomb durci" dans la bande de Gaza, en 2009, qu'il avait qualifié de "génocide", et sa décision d'expulser l'ambassadeur d'Israël à Caracas qui ont accru sa popularité auprès de la rue arabe.
Au cours de ses différents mandats, il a affiché un soutien sans faille à des dirigeants controversés, comme l’Irakien Saddam Hussein, le Libyen Mouammar Kadhafi, l'Iranien Mahmoud Ahmadinejad ou encore le Syrien Bachar al-Assad, avec lesquels il avait noué des partenariats stratégiques et énergétiques. Des régimes qui partageaient ou partagent toujours avec le chantre de la révolution bolivarienne leur aversion de Washington. "L’animosité commune à l’égard des États-Unis explique principalement l’alliance et l’amitié qui s’est nouée entre Chavez, un grand nostalgique du tiers-mondisme et des idées anti-impérialistes des années 1970, et les régimes dictatoriaux arabes, avec lesquels il ne partageait pas grand-chose d’autre sur le plan idéologique", souligne Khattar Abou Diab, politologue spécialiste du monde arabe et enseignant à l’université Paris-Sud.