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Victime d'une avarie, Beyou fait route vers le Brésil

Incapable de réparer seul une avarie de gréement, Jérémie Beyou (Delta Dore) est contraint de trouver un mouillage au large de Recife. Une escale qui l'éliminerait de facto de la course. Le skipper pointait, jusque-là, à la dixième place.

Jérémie Beyou (Delta Dore), victime d'une avarie de gréement, a estimé dimanche qu'il ne pourrait pas réparer sans aide extérieure, ce qui impliquerait de facto sa mise hors course du Vendée Globe, dont le règlement interdit toute escale et assistance.

Un peu plus tôt, le skippeur, qui croise au sud de l'équateur en 10e position de la course autour du monde à la voile en monocoque sans escale et sans assistance, avait annoncé qu'il se déroutait vers le Brésil.

"Les deux barres de flèche tribord sont foutues et le mât tire une drôle de tronche", a-t-il dit à la vacation de dimanche matin avec le PC course: "Je vais vers Recife (Brésil) mais je ne sais vraiment pas comment je vais faire sur place, ce sont des pièces purement mécaniques et avec mes petits doigts je ne peux pas les réparer. Je n'ai pas de quoi les usiner".

"Ce qui est clair, c'est que je ne peux pas réparer tout seul", a-t-il poursuivi. "A bord, je suis capable de tout réparer sauf un mât et une quille (...) Pour moi, la course telle qu'elle était est finie".

Le gréement tribord de Delta Dore n'est plus solidaire du mât, empêchant le skippeur de virer de bord ou d'empanner. Les barres de flèche sont implantées respectivement à 15 m et 21,50 m, sur le mât haut de 28 mètres. "Là, je ne peux pas monter dans le mât, avec la pièce qui fait 7 kg et 3 mètres de long qui tournicote, c'est trop dangereux", a expliqué Beyou.

Quatre des trente concurrents inscrits au départ ont déjà abandonné, à la suite d'avaries survenues dans la violente tempête au départ de la course, dans le Golfe de Gascogne.

Pour l'heure, Beyou est toujours en course.

Mais le règlement du Vendée Globe n'autorise l'assistance extérieure qu'au port de départ, Les Sables-d'Olonne. Ensuite, chaque concurrent doit lui-même réparer sans faire escale s'il veut rester en course. Delta Dore ne peut donc pas s'amarrer dans un port, mais peut mouiller à l'abri d'une côte, en-dessous de la ligne de marée haute. C'est ce qu'avait réalisé Yves Parlier lors du Vendée Globe 2000-2001 en réparant seul son mât dans un mouillage d'une île néo-zélandaise.


Le classement dimanche à 05H00 (heure de Paris) :

1. Loïck Peyron (FRA/Gitana-Eighty) à 20.924,7 milles de l'arrivée

2. Sébastien Josse (FRA/BT) à 25,8 du premier

3. Jean-Pierre Dick (FRA/Paprec-Virbac) à 39,9

4. Vincent Riou (FRA/PRB) à 51,9

5. Armel Le Cléac'h (FRA/Brit Air) à 55,2