![Nouvelle nuit de violences et de pillages à Conakry Nouvelle nuit de violences et de pillages à Conakry](/data/posts/2022/07/18/1658129557_Nouvelle-nuit-de-violences-et-de-pillages-a-Conakry.jpg)
Quelques heures après la tenue à Conakry d'une réunion censée instaurer un dialogue entre le pouvoir et l'opposition, deux nouvelles personnes ont été tuées lors de violences dans la capitale guinéenne dans la nuit de lundi à mardi.
Deux nouvelles personnes ont été tuées et sept blessées par balles, dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 mars, à Conakry, la capitale guinéenne, portant à huit le nombre de morts et à 200 celui des blessés dans des affrontements opposants depuis une semaine les forces de l'ordre à des opposants au président Alpha Condé. Dans différents quartiers de la ville, des tirs ont été entendus pendant plusieurs heures, selon une source hospitalière et des proches de victimes.
Pillages
Des "hommes en uniforme accompagnés de civils" se livraient à des pillages dans des quartiers de la capitale, en majorité habités par des Peuls, dont celui de Cosa, où les morts et les blessés ont été recensés, selon ces mêmes sources. Dans un communiqué publié lundi soir, le gouvernement a par ailleurs fait état d'attaques de domiciles privés, saccagés ou brûlés par des "bandes munies d'armes blanches et de cocktails incendiaires" dans la banlieue de Conakry.
Ces heurts impliqueraient, outre les forces de l'ordre et des opposants, des pillards, des commerçants, des jeunes et des membres de différentes ethnies.
Dominantes dans le pays, les divisions ethniques sont particulièrement fortes entre les Peuls et les Malinkés. Le principal parti d'opposition, l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), est dirigé par un Peul, Cellou Dalein Diallo, rival du président Alpha Condé, un Malinké. Lundi 4 mars, une réunion à Conakry entre le président et les différents acteurs de la vie politique guinéenne a jeté les bases d’un dialogue en vue des législatives prochaines. Maintes fois repoussé, le scrutin, dont la préparation est contestée par l'opposition, est censé avoir lieu le 12 mai, mais certains à la présidence évoquent un nouveau report.
Avec dépêches