Le coup d'envoi de la nouvelle saison de la Ligue nord-américaine de football (MLS) va être donné ce samedi. Après le départ de David Beckham des Los Angeles Galaxy, ce championnat va devoir apprendre à vivre sans la notoriété du joueur anglais.
Alors que la saison 2013 débute samedi sans David Beckham, qui a signé fin janvier au Paris SG, la Ligue nord-américaine de football (MLS) entame un nouveau chapitre de sa jeune histoire et doit trouver d'autres relais de croissance.
En attendant son retour à terme dans un costume de propriétaire de franchise, la MLS va devoir faire sans l'aura internationale de +Becks+, qui a fait vendre nombre de maillots et de tickets pendant cinq ans et offert à la MLS une exposition médiatique mondiale à la toute fin de son règne.
"David Beckham nous a amené à un certain point mais nous allons aller plus haut encore et ne plus regarder derrière nous", assure Don Garber, le patron d'une Ligue qui a attiré en 2012 autant de spectateurs en moyenne que le Championnat de France (18.807 par match) et entame samedi sa 18e saison.
Pour continuer sa timide mais réelle percée au sein de la scène sportive nord-américaine, la MLS a besoin d'attirer des stars du ballon rond, même s'il s'agit toujours pour bon nombre d'entre elles d'une forme de pré-retraite.
L'exemple de Beckham, qui a rebondi au PSG, a toutefois démontré que la MLS n'était pas forcément un mouroir d'anciennes gloires.
Les "grands noms" qui feront leur débuts nord-américains cette saison sont le Brésilien Juninho (New York), spécialiste des coups de pied arrêtés qui a laissé de grands souvenirs à Lyon, l'Italien Carlo Cudicini (Los Angeles), ancien gardien de Chelsea et Tottenham pendant treize ans, et le Nigérian Obafemi Martins, qui devrait officialiser son arrivée à Seattle sous peu.
Les Red Bulls scrutés
Le Français Thierry Henry et l'Australien Tim Cahill (New York) , l'Irlandais Robbie Keane (Los Angeles), les Italiens Alessandro Nesta et Marco Di Vaio (Montréal) ou l'Allemand Torsten Frings (Toronto) sont toujours là.
Los Angeles, double tenant du titre renforcé à partir de fin mars par Landon Donovan de retour d'un congé sabbatique, New York, qui a probablement gagné au change en se débarrassant de l'instable Mexicain Marquez pour accueillir Juninho, et Kansas City, avec la défense la plus solide de MLS, partent avec les faveurs des spécialistes.
Après plusieurs échecs décevants en play-offs, les Red Bulls seront particulièrement scrutés: avec un nouveau directeur sportif (Andy Roxburgh, ancien sélectionneur de l'Ecosse), un nouvel entraîneur (Mike Petke, un ancien du club) et seize mouvements de joueurs, New York veut le titre.
"Nous visons bien sûr le Championnat, explique le manageur général français des Red Bulls, Jérôme de Bontin. Après Los Angeles ces deux dernières saisons, il est temps de ramener le trophée vers la côte Est."
Après huit saisons consécutives à intégrer ou préparer l'intégration d'une nouvelle franchise, la MLS n'a pas de date pour l'ajout d'une 20e équipe mais espère qu'elle verra le jour à terme à New York, avec un nouveau stade à la clé. Le Sud-Est, notamment la Floride, est également une piste d'expansion.
AFP