François Hollande, qui effectue sa première visite en Russie en tant que chef d’État, affirme partager les "mêmes objectifs" que Vladimir Poutine concernant la crise syrienne. Un avis que ne partage pas son homologue russe.
En visite en Russie pour la première fois depuis son élection à la présidence de la République, François Hollande entendait aborder avec son homologue russe, Vladimir Poutine, la question de la crise syrienne. Lors de leur conférence de presse commune, le président français a assuré avoir " progressé" avec Moscou, avec qui il partage les "mêmes objectifs", à savoir éviter la dislocation de la Syrie et éviter de laisser les "terroristes" profiter du chaos actuel.
Toutefois, malgré leurs déclarations respectives, une solution est encore loin d’être trouvée. À en croire la pique du président russe - qui a évoqué des discussions intenses ayant, par moment, tourné au débat - "il est impossible d'y voir clair non seulement sans une bouteille de bon vin, mais sans une bouteille de vodka".
En effet, si Moscou reste un allié du régime du président Bachar al-Assad, à qui il livre des armes, Paris est à l'origine du mouvement de reconnaissance de la coalition de l'opposition syrienne. En outre, la diplomatie française juge un départ de Bachar al-Assad nécessaire pour parvenir à une solution politique tandis que le Kremlin estime qu'il revient aux Syriens de déterminer leur destin.
"Nous devons imaginer un dialogue politique qui fasse que l'opposition puisse discuter avec une partie acceptable", a déclaré le président français. Et d’ajouter : "Nous verrons dans les prochains jours comment donner une traduction" à cette volonté, a dit François Hollande.