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Polémique après une blague de François Hollande sur Nicolas Sarkozy

À l'occasion de son premier Salon de l'Agriculture en tant que président, François Hollande a laissé filer une plaisanterie sur son prédécesseur qui n'est pas du goût de l'UMP. Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, il s'agit d'un "dérapage".

À l’UMP, la blague n’a pas fait rire. La petite phrase de François Hollande sur son prédécesseur Nicolas Sarkozy prononcée samedi 23 février au Salon de l’Agriculture a été diversement appréciée.

S’adressant à un jeune visiteur expliquant qu’il n’avait jamais vu Nicolas Sarkozy en chair et en os, l’actuel président lui a répondu avec ironie, "Ah ben, tu ne le verras plus !" Si la plaisanterie a fait rire le cortège présidentiel, les anciens ministres de Sarkozy n’ont pas manqué de réagir.

"C'est une mauvaise blague, donc c'est un dérapage"

L'ancienne porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, y a vu sur Europe 1 un "dérapage" du chef de l'État. L'ancienne porte-parole du candidat UMP à la présidentielle de 2012 a ainsi estimé que François Hollande avait insulté les "millions de Français" qui ont voté pour Nicolas Sarkozy. "C'est une mauvaise blague, donc c'est un dérapage. Ça n'a pas sa place dans la bouche d'un président de la République", a-t-elle déclaré. "Il y a une tradition de la Ve République; une fois que le président de la République est élu, il est entièrement consacré à sa fonction", et ne "rejoue pas le match" de l'élection, a-t-elle expliqué. "Manifestement François Hollande n'y arrive pas" et il est "obsédé" par son prédécesseur à l'Élysée, selon NKM.

L'ancien ministre de l'Éducation, Luc Chatel, a dénoncé sur Radio J de la "petitesse" et du "mépris". "François Hollande ne fait plus rire les Français et derrière "Monsieur Petites-Blagues" se cache beaucoup de petitesse vis-à-vis de son prédécesseur et beaucoup de mépris vis-à-vis des Français [...] qui ont voté pour lui", a renchéri Luc Chatel. L'ex-ministre de l'Éducation nationale a fait valoir que les Français n'avaient pas élu un "chansonnier" mais quelqu'un qui puisse les sortir de la crise. "Donc, de grâce, Monsieur Hollande, soyez à la hauteur de vos fonctions", a-t-il conclu.

Nicolas Sarkozy avait pour sa part défrayé la chronique lors de sa première visite de chef de l'Etat au Salon de l'Agriculture en lançant "Casse-toi, pauv'con" à un visiteur qui refusait de lui serrer la main - une petite phrase qui avait également été surprise par une chaîne de télévision.

Avec dépêches