Quatre jours après l’enlèvement des sept Français dans le nord du Cameroun, la population de Yaoundé est dans l’attente de nouvelles des otages. Reportage.
Depuis le rapt des sept Français dans le nord du Cameroun, mardi 18 février, l’inquiétude est palpable dans les rues de la capitale Yaoundé.
"Nous sommes très émus par ce qui est arrivé. L'ensemble des Camerounais espèrent que les otages soient libérés très rapidement, et nous avons tous espoir qu'ils le soient dans les heures, dans les jours qui viennent," confie à FRANCE 24 un habitant du quartier résidentiel Bastos, très prisé des expatriés, où vivait la famille kidnappée.
Pour Solange, vendeuse de rue qui comptait les otages parmi ses clients, l’émotion est vive : "Que ces gens [les ravisseurs, ndlr] aient pitié de ces enfants. Ce qui me touche au plus au point, c’est que ce sont des innocents."
it"On aurait pu être dans leur situation"
Du côté des Français présents sur place, l’enlèvement de mardi soulève un problème de sécurité dans le pays. "On aurait très bien pu être dans leur situation. En tant que touriste dans le nord, on peut se faire prendre en otage sans raison," explique Verane, une volontaire française, à la sortie d’une agence immobilière spécialisée dans les locations pour expatriés. "C'est un peu angoissant au niveau de la sécurité au nord." Cette région a été classée en "zone rouge" depuis l’enlèvement.
Les sept otages français seraient détenus par leurs ravisseurs en deux groupes dans le nord-est du Nigeria. Depuis jeudi, les forces nigérianes ont engagé une "vaste chasse à l’homme" et concentrent leurs recherches dans le secteur frontalier avec le Cameroun. Selon une source sécuritaire nigériane, les otages n'ont pas encore été localisés.
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