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Le centre de Damas frappé par un attentat meurtrier

Une voiture piégée a explosé dans le centre de Damas, à proximité du siège du parti Baas, au pouvoir. L'attentat aurait fait près d'une soixantaine de victimes selon la télévision officielle syrienne et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Des négociations sans Assad

La Coalition nationale syrienne s’est dit prête à entamer des négociations à condition que le président Bachar al-Assad n’y prenne pas part. Les représentants de l’opposition ne réclament pas ouvertement le départ du président syrien, alors qu’il s’agissait, jusqu’à présent, d’une condition sine qua non de l'ouverture de pourparlers.

Ils estiment toutefois que le chef de l’État, ainsi que les membres du régime, devront rendre compte de ses actes, et ajoutent que tout accord de paix devra être approuvé par les États-Unis et la Russie.

Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées, jeudi 21 février vers 10 heures du matin (8 heures GMT), par l'explosion d’une voiture piégée dans le centre de la capitale syrienne, Damas. Au moins 31 personnes ont péri, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) et la télévision officielle syrienne. L’attentat s’est produit à proximité du siège parti Baas, au pouvoir.

Selon l'OSDH, plusieurs membres des forces de sécurité auraient été tués mais les victimes seraient essentiellement civiles. D'après la chaîne officielle d’informations en continu Al-Ekhbariya, plusieurs enfants figurent parmi les victimes, une école se trouvant à proximité du lieu de l’attentat.

L’attentat a eu lieu dans le quartier très fréquenté de Mazraa, en plein centre de Damas. La déflagration a été si forte que des voitures ont été endommagées dans un périmètre de 300 mètres autour de l’explosion.

Le régime syrien a accusé jeudi des groupes "terroristes" liés au réseau Al-Qaïda d'avoir perpétré l'attentat.

Deux autres voitures piégées ont explosé près de deux postes des services de sécurité dans le quartier de Barzé dans le nord de la capitale, a précisé l'OSDH.

Trois heures après l’attentat, deux obus de mortier ont frappé le siège de l'état-major syrien situé également au cœur de Damas, selon des informations rapportées par Al-Ekhbariya et par l’OSDH.

La Syrie est en proie à un violent conflit depuis mars 2011. Selon l’ONU, 70 000 personnes auraient péri depuis le début du soulèvement.


Avec dépêches

Tags: Syrie, Attentat,