Ségolène Royal sera nommée, jeudi, au poste de vice-présidente de la BPI, a annoncé son président, Jean-Pierre Jouyet. Une fonction non rétribuée, qu’elle se réjouit d’occuper "modestement".
Elle a échoué aux législatives à La Rochelle, brigué – sans succès - le perchoir et a été pressentie à la tête de l’Institut du monde arabe, de l’Association des régions de France (ARF) ou encore de l’Internationale socialiste, mais c’est finalement à la Banque publique d'investissement (BPI) que Ségolène Royal a atterri.
La présidente de la région Poitou-Charentes sera désignée, jeudi 21 février, vice-présidente de cette nouvelle structure, au cours de la première réunion du conseil d'administration. Le président PS de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, va également y occuper des fonctions similaires.
"Comme c'est un conseil paritaire, le fait qu'il y ait un président homme et une vice-présidente femme est une bonne chose. Et puis c'est un tandem entre un haut fonctionnaire et une grande responsable politique", a déclaré sur France Inter Jean-Pierre Jouyet, le président de la BPI.
"Elle a porté ce projet depuis très longtemps. Compte tenu de ses capacités en termes de communication, elle pourra jouer un rôle important en tant que porte-parole de la BPI", a-t-il ajouté.
Royal "heureuse de pouvoir être utile"
Rapidement après l'annonce de sa nomination, Ségolène Royal a réagi en affirmant, sur son compte Twitter, vouloir "servir modestement mais efficacement une grande idée : la BPI, banque des territoires, des PME, de la mutation écologique".
La présidente de Poitou-Charentes a également tenu à souligner son "comportement exemplaire" puisqu’elle assure qu’elle ne sera pas rémunérée.
Après moult déceptions et rumeurs sur son sort, certains voient dans cette nomination un maigre de lot de consolation. Mais l'ex-candidate s'en défend. Interrogée, à la mi-journée sur France Inter, elle parle "d'un poste cohérent" avec ce qu'[elle] fait et avec les idées auxquelles [elle] croit".
"Heureuse de pouvoir être utile", elle estime que la BPI possède la faculté de "remettre en mouvement l'intelligence des territoires" afin de servir au mieux son pays.
Quant à sa défaite cinglante aux législatives, Ségolène Royal veut aujourd'hui prouver qu'elle est derrière elle. "On n'imagine jamais les coups que l’on peut prendre dans la vie politique... Mais je crois avoir le courage et la ténacité nécessaire pour continuer à agir au profit des idées que je défends."
Le rôle de la BPI, créée en octobre 2012 et dont l'État et la Caisse des dépôts et consignations (CDC) sont actionnaires, est d'apporter un soutien financier aux petites et moyennes entreprises ainsi qu’à celles de taille intermédiaire. Sa mise en place doit permettre de réunir, dans chaque région de France, plusieurs structures déjà existantes, parmi lesquelles : le Fonds stratégique d'investissement (FSI), l'OSEO (la banque des PME) et la CDC Entreprises, une filiale de la CDC.
Avec dépêches