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Le maxi procès du "Calciopoli" s'ouvre à Naples

Le plus grand procès du football italien vient de s'ouvrir à Naples. Une trentaine de personnalités du Calcio, dont des dirigeants de clubs, des représentants de la fédération et des arbitres sont accusés d'avoir truqué des matchs.

C’est la publication par la presse italienne d’écoutes téléphoniques entre Luciano Moggi, ex-directeur de la Juventus, et Pierluigi Pairetto, chargé par la Fédération italienne de football de sélectionner les arbitres pour les rencontres, qui a mis le feu aux poudres.

Une rocambolesque histoire de connivence entre dirigeants, présidents de fédérations et arbitres, est mis au jour. En échange de pots de vin, des arbitres pénalisaient des joueurs en les avertissant pour qu’ils écopent de matchs de suspensions lors des journées suivantes.

Au total, une trentaine d'inculpés vont se relayer à la barre d'un maxi procès présidé par un jury composé uniquement de femmes. Les "petits" clubs de Lecce, de l'AS Roma, Salernitana, Atalanta et Bologne, s'estiment victimes de la fraude et se sont constitués partie civile, en compagnie de la Fédération italienne.

La défense de "Big Luciano" a demandé au parquet de déplacer le procès à Rome, compte tenu du fait que la Ligue professionel de football italien ( Covisoc), la Fédération italienne (Figc) ont leur siège dans la Ville éternelle. L’avocat de la défense a aussi invoqué des vices de procédure afin de retarder encore un peu plus un procès qui s'annonce long et pénible. La première séance avait déjà été reportée pour raisons administratives.

Des sanctions ont déjà été prises par la Fédération italienne de football, en 2006. La Juventus avait été déchue de son titre de champion d’Italie 2005-2006, puis reléguée en Série B avec 9 points de pénalité.

Après avoir été menacés de la même sanction, la Fiorentina, la Reggina, l'AC Milan et la Lazio Rome avaient finalement pu rester en Série A avec respectivement 15, 11, 8 et 3 points de pénalité.

Mais pour Paolo Avanti, journaliste sur le site Internet Gazzetta dello Sport.it, le verdict risque d'être interprété comme une cabale contre les clubs condamnés.

"Si la Juventus est lourdement condamnée, cela confirmera l'ampleur du scandale mais le risque est que la sentence soit interprété e comme une attaque contre le club turinois, qui deviendra une victime."

Les prochaines audiences auront lieu le s 7 et 10 avril, à Naples.