Un incendie a brûlé le chalet dans lequel s'était retranché, mardi après-midi, l'ex-policier Christopher Dorner, traqué par la police de Californie. L'homme, dont le corps n'a pas encore été identifié, est accusé d'une série de meurtres.
La police de Los Angeles (LADP) a démenti mardi 12 février au soir des informations de presse selon lesquelles les autorités avaient retrouvé dans les décombres d'un chalet – proche de la station de ski de Big Bear - la dépouille de Christopher Dorner, l'ex-policier traqué depuis six jours en Californie pour une série de meurtres. Des restes humains ont bien été retrouvés à l'intérieur du chalet mais n'ont pas encore été identifiés.
Plusieurs chaînes de télévision, dont CBS et KTLA 5, avait déclaré que le corps calciné de Christopher Dorner avait été retrouvé dans les décombres de ce chalet - qui avait pris feu après une intervention des forces spéciales.
"Toute information selon laquelle un corps a été retrouvé est fausse. Toute information selon laquelle un corps a été identifié comme étant celui de Christopher Dorner est fausse", a déclaré Andrew Smith, porte-parole du LAPD. "Récupérer des corps dans des bâtiments incendiés est difficile" et identifier les restes "pourrait prendre des jours voire des semaines (...) en fonction de l'état du corps", a précisé Smith.
Dorner voulait se venger de son renvoi de LAPD en 2008
Plusieurs dizaines de policiers avaient encerclé mardi à la mi-journée le refuge de Christopher Dorner. Même assiégé, l’ex-policier traqué, et lourdement armé, avait refusé de se rendre : un policier a été tué et un autre blessé dans des échanges de tirs avec le forcené, ont confirmé les autorités.
La folie meurtrière de Christopher Dorner avait débuté le 3 février. Ce jour-là, l’ancien policier tue à Irvine Keith Lawrence et Monica Quan, la fille de Randy Quan, un policier à la retraite qu'il juge responsable de son renvoi de la Police de Los Angeles en 2008. Le 7 février, il abat un officier à Riverside et en blesse deux autres.
Dorner avait publié le 4 février un manifeste sur Facebook dans lequel il affirmait qu'il se vengerait de toutes les personnes qui avaient contribué à son licenciement. Il accusait, entre autres, LAPD de "racisme". Pour l’ancien policier, l’atmosphère était "même pire" qu’à l’époque de l’affaire Rodney King, en 1992. Battu à mort par des policiers blancs, le décès du jeune homme noir avait alors déclenché les plus graves émeutes de l’histoire de Los Angeles.
Les menaces de Dorner ont entraîné la mise sous protection rapprochée de plus de 40 personnes et déclenché l'une des plus vastes chasse à l'homme de ces dernières années en Californie.
(Avec dépêches)