Le président américain Barack Obama a appelé mardi les dirigeants des principales puissances économiques mondiales à prendre des mesures "audacieuses, ambitieuses et coordonnées" en réaction à la crise économique.

Obama délivre ce message, publié en France dans une tribune du quotidien "Le Monde", juste avant le sommet du G20, qui réunira les vingt plus grandes économies mondiales le 2 avril à Londres.

Européens et  Américains sont pour le moment en désaccord sur les réponses à apporter à la crise.

Les Etats-Unis pressent les Vingt-Sept d’injecter plus d’argent dans leur économie. Mais à Bruxelles, lors du sommet de l’UE du 20 mars, les pays membres ont rejeté ces appels. Seul un accord, obtenu au forceps, sur un plan d’investissement de 5 milliards d’euros, a été signé.

Dans son message, le président Obama appelle ses partenaires à relever le défi imposé par la pire crise économique mondial depuis les années 30 : "Désormais, les dirigeants du G20 ont la responsabilité de prendre des mesures audacieuses, élargies et coordonnées, qui ne soient pas seulement une impulsion de reprise, mais lancent une nouvelle ère d'engagement économique pour empêcher à tout jamais qu'une crise comme celle-ci ne se renouvelle."


Une conférence de presse très attendue

Obama doit tenir dans la nuit de mardi à mercredi une conférence de presse au cours de laquelle il doit justifier sa politique économique alors que l’opinion public gronde.

Les quelques 165 millions de dollars de bonus des dirigeants de l’assureur AIG, qui a été renfloué à hauteur de 150 milliards de dollars d’argent public, a déclenché un tollé outre-Atlantique.

Chez l’assureur, 15 des 20 bénéficiaires de bonus se sont engagés mardi à restituer en partie leurs primes. Soit un montant de 50 millions de dollars sur un total de 165 millions.

Mais l’assureur comme l’administration Obama ne dispose que d’une marge de manœuvre limitée pour récupérer les bonus versés hors des frontières américaines.

Le 19 mars, la Chambre des représentants approuvait massivement (382 voix pour, 93 contre) la loi prévoyant une taxe exceptionnelle des bonus à hauteur de 90 %.

Le secrétaire américain au Trésor Tomothy Geithner reste toutefois la cible de toutes les critiques. Une frange de l’opposition républicaine appelle à sa démission.

Dans ce contexte, le président Obama est attendu sur les réponses à apporter sur les crises dans le secteur financier. Les réponses aux difficultés que traverse le marché immobilier focaliseront également l’attention.