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Afin de solliciter l’aide de l’Europe contre la fermeture de leurs installations, les employés d’ArcelorMittal manifestent mercredi à Strasbourg. Des heurts se sont produits avec la police et l’accès au Parlement européen leur a été interdit.

Les ArcelorMittal poursuivent leur combat à Strasbourg mercredi 6 février. Venus de France, de Belgique et du Luxembourg, les salariés du géant mondial de l’acier se sont donnés rendez-vous dans la capitale alsacienne, afin de solliciter l’aide de l’Europe pour empêcher la fermeture de leurs installations qui doit entraîner la suppression de 630 emplois directs en France et de 2 300 en Belgique.

"Devant le Parlement européen, on veut se montrer et on veut que les parlementaires comprennent qu'il y a un problème avec l'industrie en Europe", a déclaré Jean-Luc Rader, secrétaire régional du syndicat belge FGTB Métal.

Cependant, la centaine de salariés de Florange (Moselle), la quarantaine de Schifflange (Luxembourg) ainsi que les quelque 150 employés de Liège (est de la Belgique) se sont retrouvés bloqués en début d’après-midi à proximité du Parlement européen

Accès au Parlement bloqué, heurts avec la police

Les cars partis de Belgique ont été bloqués sur l'autoroute par les forces de l'ordre pour une fouille en règle et seule une minorité d'entre eux sont arrivés à Strasbourg en milieu d'après-midi. Les deux cars de sidérurgistes français ont, eux, pu rejoindre la capitale alsacienne avec une partie des Belges, mais ont été maintenus sur la place Adrien Zeller, à plusieurs centaines de mètres du Parlement européen, par la police.

"Ils nous prennent vraiment pour des terroristes", a confié à Reuters Antoine Tomei, du syndicat belge FGTB.

Quelques incidents ont éclaté entre les manifestants qui ont brisé les vitres des arrêts de tramways et les forces de l'ordre qui ont usé de gaz lacrymogènes, a constaté Reuters. Un manifestant blessé a également été évacué par les pompiers.

La journée de mobilisation coïncide avec des rencontres organisées dans l'après-midi entre des eurodéputés et le président du Parlement européen, Martin Schulz. Le géant mondial de l'acier a également annoncé ce jour une perte nette de 3,73 milliards de dollars pour 2012, du fait notamment de la mauvaise santé de ses activités en Europe et du coût des restructurations.

A vec dépêches