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La rébellion contre le régime de Bachar al-Assad a relancé l'offensive dans plusieurs quartiers de Damas. Un attentat-suicide a par ailleurs visé les services du renseignement militaire à Palmyre, coûtant la vie à au moins 12 agents du régime.

Après plusieurs jours d'accalmie, les rebelles ont lancé, mercredi 6 février, une vaste offensive dans plusieurs quartiers de Damas. Les forces du régime ont également été prises pour cible dans le centre de la Syrie, à Palmyre, où douze membres des services du renseignement militaire ont été tués dans un attentat-suicide.

À Damas, les autorités ont fermé les accès à la place des Abbassides, la principale de la capitale, et bloqué la rue Farès al-Khoury, une grande artère de la ville, alors que des combattants rebelles tiraient au mortier et au lance-roquettes sur les positions des forces gouvernementales. "Les quartiers de Djobar, Zamalka, Al-Zablatani, certains secteurs de Kaboun et le boulevard périphérique sont devenus des champs de bataille", a expliqué un habitant par téléphone.

Un char de l'armée gouvernementale a été détruit près du principal barrage routier établi par l'armée sur le périphérique dans le quartier d'Al-Kabbas, a dit un autre témoin, tandis que des explosions secouaient les quartiers est et nord de la capitale syrienne.

À Djobar, quartier ouvrier sunnite adjacent à la place des Abbassides, les religieux dirigeant les prières ont scandé "Dieu est le plus grand" en soutien aux insurgés qui attaquaient des barrages routiers du secteur, a rapporté l'opposition.

Des chars positionnés en limite du quartier de Midan, dans le centre, soit tout près du vieux Damas, ont pilonné les quartiers sud de la ville, ont déclaré des opposants.

Les attentats se multiplient

Par ailleurs, un attentat-suicide à la voiture piégée a été perpétré contre les services
du renseignement militaire dans la ville de Palmyre, à 220 kilomètres au nord-est de Damas. Au moins douze membres de ces services ont péri.

Huit civils ont également été blessés par des tirs qui ont éclaté après les deux explosions dans cette ville célèbre pour ses ruines romaines inscrites au patrimoine de l'Unesco, ajoute l'OSDH qui dispose d'un large réseau de militants et de médecins à travers le pays.

L'agence officielle syrienne Sana a indiqué pour sa part que "deux hommes se sont fait exploser dans deux voitures remplies d'explosifs dans le quartier résidentiel d'al-Jamiya al-Gharbi" à Palmyre, faisant des morts et des blessés, sans en préciser le nombre.

Les attentats-suicide se sont multipliés en Syrie à mesure que la révolte entamée mi-mars 2011 se militarisait, pour la plupart revendiqués par le Front djihadiste Al-Nosra, considéré par Washington comme une "organisation terroriste" et dont l'influence est croissante sur le terrain.

FRANCE 24 avec dépêches

Tags: Syrie, ONU, Koweït,