Le sélectionneur de la Zambie, championne d’Afrique en titre, Hervé Renard, s’est exprimé en conférence de presse avant le match décisif face au Burkina Faso ce mardi 29 janvier. Les Chipolopolo doivent l’emporter pour accéder aux quarts de finale.
De notre envoyé spécial à Nelspruit,
Comment abordez-vous ce match décisif pour votre équipe ?
"Il est important d'avoir notre destin entre nos mains pour nous qualifier pour les quarts, une troisième fois de suite. On est exactement dans la même situation qu’en 2010. Il fallait absolument battre le Gabon. Je préfère être dans cette situation-là, surtout avec des joueurs zambiens qui ont tendance à relâcher leur concentration.
Aujourd'hui nous devons courir derrière les occasions ratées lors de notre 1er match contre l'Ethiopie. On a raté ce match (1-1), peut-être par excès de confiance, mais notre match contre le Nigeria (1-1) était très bon, c'est en tout cas mon opinion".
Pourtant face au Nigeria, la Zambie a raté pas mal d'occasions...
"C'était quand même le Nigeria en face, et nous étions donc contents de notre performance. On a fait une grosse erreur, on s'est tués nous-mêmes au bout de 15 minutes, et on a trouvé les ressources pour revenir. Si Kalaba et Mbesuma marquent sur les deux occasions qu'ils ont dans la surface, ça change tout.
Notre problème est qu'on n'arrive pas à être efficace pour tuer le match au bon moment, comme on l'avait fait à la CAN-2012 contre le Sénégal et le Ghana en demi-finale. On n'est pas meilleurs, ça veut dire qu'on doit être plus réalistes. Le réalisme, c'est d'abord une question de confiance. On doit essayer, on ne doit pas abandonner, parce que je suis sûr que ça va finir par rentrer. Ce serait fantastique de le faire dès demain".
Justement, que pensez-vous du Burkina Faso et de ses attaquants ?
"Leur vitesse est incroyable, c'est pourquoi ils jouent au haut niveau. J'ai le satellite chez moi en Zambie et je regarde tous les week-ends le Championnat de France. Traoré a commencé à Auxerre, où était mon ancien coach (Jean Fernandez, ndlr), et je le connais bien, ce n'est pas une surprise pour moi. Je sais aussi qu'il était blessé récemment, et il va faire un deuxième match après avoir joué 90 minutes...
Pitroipa est un très bon joueur. Quand il a de l'espace, il est difficile de le stopper. Il a un profil à la Gervinho, si vous lui laissez 15 mètres, il vous tue".