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Dopage : après Armstrong, le docteur Fuentes sur la sellette en Espagne

Le docteur Fuentes est le premier des cinq accusés à comparaître, lundi à Madrid, au procès de l'affaire Puerto, un vaste réseau de dopage découvert en mai 2006 dans le monde du cyclisme espagnol.

Le procès de l'affaire Puerto, un vaste réseau de dopage qui avait ébranlé le monde du cyclisme espagnol en 2006, s'est ouvert lundi 28 janvier à Madrid en présence des cinq accusés, parmi lesquels ne figure aucun sportif. Le docteur Eufemiano Fuentes, un médecin considéré comme le cerveau du réseau, sera le premier à comparaître à la barre des accusés.

Arrivés au milieu d'une cohue de journalistes, les accusés sont entrés dans la salle du tribunal pour se mettre d'accord sur des questions techniques avec leurs avocats. Auparavant, Eufemiano Fuentes, élégamment vêtu d'un costume et d'une cravate bleue, avait patienté dans le hall du tribunal en compagnie de sa sœur Yolanda, également inculpée, d'une autre de ses sœurs et de sa mère. Julian Peres Templado, son avocat, était à ses côtés.

Manolo Saiz, Vicente Belda et Jose Ignacio Labarta, anciens directeurs sportifs également accusés, ont aussi franchi le seuil de la salle du tribunal, avant l'ouverture proprement dite de l'audience.

Le 23 mai 2006, après une enquête de plusieurs mois, la police avait mis la main sur de nombreux produits dopants et quelque 200 poches de sang dans plusieurs appartements de Madrid.

Sept ans plus tard, les accusés devront répondre de "délit contre la santé publique" et non d'incitation au dopage puisque l'Espagne n'a adopté une loi antidopage qu'en novembre 2006, six mois après les faits.

Fuentes, clé de voûte de l'affaire

Personnage central de l'affaire de dopage Puerto, Eufemiano Fuentes a une réputation sulfureuse. Ce médecin canarien de 57 ans est sans nul doute une des clés de voûte de cette affaire, qui a abouti sur le plan sportif à des sanctions contre six cyclistes : l'Espagnol Valverde, les Allemands Ullrich et Jaksche, les Italiens Basso, Scarponi et Caruso (ce dernier ayant été blanchi par le TAS).

Personnage à l'aise sous les feux des médias, l'homme aime jouer de sa réputation de faiseur et défaiseur de rois. Mais il n'a jamais impliqué nommément aucun de ses clients - en tout cas publiquement.

FRANCE 24 avec dépêches