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Plusieurs villes égyptiennes se sont à nouveau embrasées dans la nuit de samedi à dimanche. En trois jours, plus de 40 personnes ont été tuées dans des affrontements entre police et manifestants. Le président Morsi a appelé au calme et au dialogue.

Troisième journée de violences en Égypte où des heurts ont opposé des centaines de manifestants aux forces de police. Tous réclament le départ du gouvernement islamiste qu’ils accusent de dérives autoritaires alors que le pays célèbre les deux ans de sa révolution.

Sur l’emblématique place Tahrir au Caire, ou encore dans les rues d’Alexandrie, c’est à coups de pierres et de gaz lacrymogènes que les manifestants affrontent les forces de l'ordre. Même chose à Suez où les récents affrontements ont fait huit morts obligeant l’armée à quadriller la ville pour tenter de maintenir l’ordre.

Trois Égyptiens ont été tué dimanche à Port-Saïd en marge des obsèques des 33 victimes des violences de la veille dans cette ville portuaire sur la Méditerranée. C'est l'annonce de la condamnation à mort de 21 personnes reconnues coupables d'implication dans des violences lors d’un match de football ayant fait 74 morts en février 2012, qui a provoqué l'embrasement de la ville.

Selon des témoins, des coups de feu d'origine indéterminée ont été entendus pendant que les dépouilles, enveloppées dans des linceuls blancs, étaient transportées d'une mosquée vers le cimetière, provoquant un mouvement de panique dans la foule puis des scènes d'émeute.

Depuis la fin novembre, période à laquelle le président Mohamed Morsi s'est octroyé provisoirement de nouveaux pouvoirs très étendus, la cote de popularité des Frères musulmans est en chute libre. Un désaveu renforcé en décembre par l’adoption par référendum populaire d’une nouvelle constitution très controversée.

Souhaitant apaiser les tensions, le président Morsi a appelé, samedi, au dialogue avec "des personnalités nationales indépendantes" pour résoudre les différends politiques qui divisent le pays et pour s'accorder sur un mécanisme pour les prochaines élections législatives. Il a également exhorté les manifestants au calme et au dialogue... Des manifestants qui semblent l'ignorer.

FRANCE 24 avec dépêches