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Londres invite ses ressortissants à quitter "immédiatement" Benghazi

L'Allemagne et les Pays-Bas ont également appelé leurs ressortissants à quitter la ville côtière libyenne en raison d'une "menace" visant les Occidentaux qualifiée d'"imminente" par Londres.

Le Royaume-Uni a mis en garde jeudi 24 janvier contre "une menace spécifique et imminente" visant les Occidentaux à Benghazi, et appelé les citoyens britanniques à quitter immédiatement cette ville côtière de l'est de la Libye en proie à une insécurité grandissante.

"Nous sommes maintenant au courant d'une menace spécifique et imminente contre les Occidentaux à Benghazi et demandons aux Britanniques qui sont là-bas en dépit de nos conseils de partir immédiatement", a annoncé le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué.

"À l'heure qu'il est, nous ne pouvons pas faire de commentaire sur la nature de la menace", a ajouté le ministère, précisant que "l'ambassade britannique à Tripoli est en contact avec les ressortissants britanniques dont elle a les coordonnées" pour leur demander de quitter Benghazi.

Vague d'assassinats

Depuis septembre 2012, Londres déconseille aux citoyens britanniques de se rendre en Libye, notamment à Benghazi, à l'exception de la capitale Tripoli et de quelques autres villes de ce pays d'Afrique du Nord.

Les gouvernements allemand et néerlandais ont lancé une consigne similaire à leurs ressortissants.

Berceau de la révolution qui a renversé le colonel Mouammar Kadhafi en 2011, Benghazi a été le théâtre récent de plusieurs explosions et d'une vague d'assassinats.

Ces actes de violence ont notamment ciblé des diplomates étrangers avec l'attentat le 11 septembre 2012 contre le consulat américain qui avait coûté la vie à quatre Américains, dont l'ambassadeur en Libye Chris Stevens, et l'attaque le 12 janvier contre le consul d'Italie.

En raison de ces violences meurtrières, plusieurs missions diplomatiques et des organisations internationales comme les Nations Unies ont réduit ou mis fin à leurs opérations à Benghazi.

Ces attentats sont généralement attribués aux islamistes radicaux, sévèrement réprimés sous Mouammar Kadhafi et qui tenteraient de se venger de leurs anciens bourreaux.

FRANCE 24 avec dépêches