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Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a confirmé que quatre Rafale avaient bombardé et détruit des camps d'entraînement, des infrastructures et des dépôts logistiques utilisés par les islamistes à Gao, fief des rebelles au Nord-Mali.
- Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué dimanche 13 janvier que de nouveaux raids aériens de l’armée française étaient en cours au troisième jour de l’intervention de l’armée régulière malienne appuyée par Paris pour "liquider" la rébellion islamiste. "Il y a des raids en permanence. Il y en a en ce moment, il y en a eu cette nuit, il y en aura demain", a déclaré le ministre.
Pour sa part, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a indiqué que la progression des groupes islamistes vers le sud du Mali était stoppée et que la France avait commencé à "s'occuper des bases arrières des terroristes" dans le nord du pays. Il a également précisé que l'Algérie avait donné son autorisation pour un survol de son territoire par les avions français.
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Quatre avions de chasse Rafale ont notamment conduit des frappes aériennes près de Gao, fief des rebelles, détruisant des camps d'entraînement et des dépôts logistiques des groupes islamistes armés, a indiqué le ministre de la Défense.
Les frappes aériennes françaises ont également ciblé dimanche après-midi une importante base islamiste près de Kidal, à plus de 1 500 kilomètres de Bamako, selon une source de sécurité régionale.
Un autre camp de combattants djihadistes a été visé à Léré, près de la Mauritanie, ainsi que plusieurs cibles dans la localité de Douentza, à 800 kilomètres au nord de la capitale Bamako, selon des témoins et une source de sécurité locale cités par l’AFP.
Jean-Yves Le Drian est en outre revenu sur la "nécessité" de l’intervention de la force française, composée d'environ "400 hommes", estimant que la capitale Bamako serait tombée aux mains des islamistes en "deux ou trois jours" sans l’action de la France.
- Le Conseil de sécurité des Nations unies va se réunir lundi 14 janvier sur le Mali à la demande de la France, a annoncé dimanche un responsable français.
- Les forces françaises vont recevoir une aide de la part des États-Unis. "Les Américains vont nous seconder dans cette opération, à la fois en terme de renseignement et en terme de soutien logistique et de ravitaillement en vol, donc il y a une solidarité totale de la part des États-Unis", a déclaré Jean-Yves Le Drian. Samedi, Londres a également annoncé l’envoi d’une assistance militaire logistique britannique pour "aider à transporter rapidement vers le Mali des troupes étrangères et des équipements". Deux avions vont notamment être envoyés. En revanche, "aucun personnel britannique en situation de combat" ne sera déployé sur place, a indiqué Downing Street dans un communiqué.
- François Hollande a reçu dimanche matin à l'Élysée des représentants d'associations de la communauté malienne de France. Ils ont remercié le chef de l'État pour l'action de la France.
- Un haut responsable du groupe islamiste armé Ansar Dine, Abdel Krim dit "Kojak", a été tué dans les combats de ces derniers jours à Konna, une ville du centre du pays tombée aux mains des islamistes jeudi puis reprise le lendemain, selon une source sécuritaire malienne. Abdel Krim est considéré comme l'un des lieutenants du chef d'Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly.
- Le Bénin a annoncé l’envoi de 300 hommes en renfort au Mali. À parti de lundi, plusieurs centaines de troupes de la Cédéao devraient être déployées sur place, selon la Côte d'Ivoire. Elles devraient être dirigées par un général nigérian. Le Niger, le Burkina Faso et le Sénégal ont par ailleurs chacun annoncé le déploiement de 500 hommes.
- Selon les responsables maliens, 11 soldats de l’armée régulière malienne ont trouvé la mort et 60 autres ont été blessés depuis le début de la contre-offensive. Un pilote d’hélicoptère français a également été tué. Du côté des djihadistes, aucun bilan n’a été communiqué, mais l'armée malienne a évoqué samedi une centaine d'islamistes tués. L'ONG Human Rights Watch (HRW) a fait
état pour sa part d'environ dix civils tués dont trois enfants.
- L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Dominique de Villepin, a estimé qu'"aucune des conditions de la réussite n'est réunie" au Mali, dans une tribune publiée dans le "Journal du dimanche". Une voix qui détonne dans la classe politique, au sein de laquelle l’intervention fait plutôt consensus.
- "Un coup d'arrêt a été porté à nos adversaires" au Mali, s’est félicité samedi soir le président français François Hollande, réaffirmant que l'intervention française "n'a pas d'autre but que la lutte contre le terrorisme".
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- Le chef de l’État a par ailleurs annoncé samedi un renforcement du plan Vigipirate en France, qui doit passer au niveau d'alerte "rouge renforcé". Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a précisé dans la soirée que ce renforcement prenait effet "immédiatement", particulièrement pour les transports publics, les rassemblements de personnes et les bâtiments recevant du public.
FRANCE 24 avec dépêches