La Géorgie célèbre le cinquième anniversaire de sa "révolution des roses". A cette occasion, le président Mikheïl Saakachvili a lancé un appel à l'unité nationale devant le spectre d'une Russie qu'il qualifie de "menace dangereuse".
A la veille du cinquième anniversaire de la "Révolution de la rose" qui le porta à la tête de la République de Géorgie, Mikheïl Saakachvili a lancé samedi un appel à l'unité nationale contre "la menace dangereuse" que représente, selon lui, la Russie.
"Nous avons été attaqués en raison des succès de ces cinq dernières années, il s'agissait du dernier défi lancé par l'empire contre nous", a-t-il déclaré dans un discours retransmis à la télévision nationale.
"Nous n'avions jamais fait face à une menace aussi dangereuse. Nous avons besoin de force et d'unité. Nous devons croire en l'avenir et avoir du courage. Au lieu de faire la fête demain, nous devons faire preuve d'unité, à l'image de ce que nous avions fait le 23 novembre 2003", a-t-il poursuivi.
Dimanche, les Géorgiens célèbreront le cinquième anniversaire de la "Révolution de la rose", qui avait vu un jeune avocat de 36 ans - Saakachvili - et ses partisans pousser l'ancien président Edouard Chevardnadzé à la démission, après des législatives contestées, en forçant, rose à la main, les portes du Parlement.
L'ombre du conflit russo-géorgien du mois d'août planera immanquablement sur ce jour anniversaire, la population n'ayant pas oublié l'incursion des troupes russes sur leur territoire, et l'incapacité de son armée à reprendre le contrôle de la région séparatiste d'Ossétie du Sud, soutenue par Moscou.
Saakachvili fait aujourd'hui l'objet de nombreuses critiques, notamment pour sa gestion du conflit avec la Russie, qui est venu entamer ses récents efforts pour soutenir une politique de croissance forte, et menacer par ailleurs ses velléités de rapprochement avec l'Europe et d'adhésion à l'Otan.
Dans son discours, Saakachvili a estimé que son gouvernement avait connu de nombreux succès ces cinq dernières années, tout en reconnaissant que le combat contre la pauvreté restait un défi majeur.
"Bien entendu, tous les espoirs et les attentes suscités par la Révolution de la rose n'ont pas été comblés (...) Mais aujourd'hui nous avons une économie plus solide et davantage d'emplois", a-t-il souligné.
"Notre révolution ne sera pas achevée tant que nous remporterons pas le combat contre la pauvreté", a-t-il ajouté.