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Le CFCM et Jean-François Copé mettent fin à l'affaire du "pain au chocolat"

Le Conseil du culte musulman et Jean-François Copé ont publié un communiqué conjoint dans lequel le CFCM confirme le retrait de sa plainte dans l'affaire du "pain au chocolat". Cette annonce met fin à un imbroglio qui dure depuis 24 heures.

L'affaire du "pain au chocolat" vient probablement de trouver son point final, non sans mal.
Après une série de confusions, le Conseil français du culte musulman (CFCM) et Jean-François Copé, le président de l'UMP, ont finalement publié, mercredi 9 janvier, un communiqué conjoint dans lequel le CFCM confirme le retrait de sa plainte. Le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, qui avait reçu Jean-François Copé à sa demande mardi soir, "entend retirer la plainte déposée pour diffamation", précise le communiqué.

Pourtant, quelques heures plus tôti, Abdallah Zekri, le président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, instance du CFCM, a assuré que la plainte serait maintenue "tant qu'il [Copé] n'aura pas formulé publiquement les regrets qu'il a exprimés lors de la rencontre que nous avons eue hier au siège du CFCM". Cette déclaration est venue contrecarrer un premier communiqué du CFCM publié dès mardi soir et annonçant le souhait de retirer sa plainte. 

Abdallah Zekri s'est justifié en déplorant le "double langage" du député-maire de Meaux, qui affirmait mercredi matin au micro de RTL : "Je n'ai pas présenté d'excuses. Pour présenter des excuses, il faut considérer qu'on a commis une faute".

Finalement, dans le communiqué daté du 9 janvier, il est bien indiqué que "M. Copé a tenu à exprimer ses regrets aux musulmans de France qui ont pu être heurtés dans leurs sentiments ou stigmatisés à travers cette polémique".

Le député-maire de Meaux s'était attiré des critiques jusque dans sa famille politique pour avoir, lors d'un meeting en octobre dernier dans le Var, narré l'anecdote d'un enfant qui s'était "fait arracher son pain au chocolat par des voyous qui lui expliquent qu'on ne mange pas pendant le ramadan".

Ces propos avaient été jugés diffamatoires et "islamophobes" par le CFCM. Ce dernier avait maintenu une première fois sa plainte après un courrier adressé par Jean-François Copé à Mohammed Moussaoui, dans lequel le dirigeant de l'UMP s'étonnait des poursuites engagées à son encontre.