
Des policiers français enquêtant sur la tuerie de Chevaline ont fait une demande auprès des autorités suisses pour interroger l'auteur de la fusillade de Daillon, dans le canton du Valais, sur des crimes non élucidés en Haute-Savoie.
La gendarmerie française de Haute-Savoie, qui enquête sur la tuerie de Chevaline, près d'Annecy, veut interroger l'auteur de la tuerie de Daillon, dans le canton suisse du Valais, survenue mercredi soir, a-t-on appris vendredi de source policière à Sion (canton du Valais).
"La police française de Haute-Savoie, qui s'interroge sur un éventuel rapport entre cette tuerie et les homicides non élucidés survenus ces dernières années dans la région, a déposé une demande en ce sens", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police cantonale. Le tueur de Daillon, blessé par la police suisse au moment de son interpellation, est hospitalisé dans le canton.
Selon le porte-parole de la police cantonale, il s'agit "d'un contact de police à police", et la demande a été faite auprès du Centre de coopération police-douane à Genève.
Le journal britannique The Telegraph, dans son édition de vendredi estime qu'il y a des similitudes entre la tuerie de Daillon, qui a fait trois morts et deux blessés, et celle de Chevaline (Haute-Savoie), le 5 septembre 2012, qui a fait quatre morts et un blessé.
Selon le journal, le profil psychologique du tueur recherché par la gendarmerie française ressemble à celui du tueur suisse, qui a fait un séjour en psychiatrie.
Le procureur français Eric Maillaud, en charge du dossier, a en effet indiqué qu'une des pistes était celle d'un tueur fou. Les gendarmes français sont ainsi à la recherche dans les hôpitaux psychiatriques de la région, mais aussi en Suisse et en Italie, d'un éventuel "tueur fou".
Par ailleurs, l'arme du crime de Chevaline est un ancien Luger PO-6, une arme utilisée dans les années 30 dans l'armée suisse. Or, le tueur de Daillon s'est également servi d'une ancienne arme de l'armée suisse, un mousqueton.
Enfin, les quatre victimes d'Annecy ont été tuées de deux balles, ce qui laisse à penser qu'il s'agissait d'un tireur entraîné.
Or, le tueur de Daillon, passionné par l'armée, a voulu y faire carrière, avant d'en être exclu. Selon un de ses anciens camarades, interrogé par le journal valaisan Le Nouvelliste, depuis son exclusion de l'armée, le tueur n'était "plus du tout le même".
AFP