
La présidence française a mis en ligne, dans la nuit de lundi à mardi, une nouvelle version du site internet de l'Élysée. Maîtres-mots de cette nouvelle mouture : économies et "made in France".
Petit budget pour maxi effet ? C'est en tout ce que la présidence française espère avec son nouveau site elysee.fr mis en ligne dans la nuit de lundi à mardi. Le message de la cellule web du chef de l'État est clair : proposer un site informatif pour un coût de fabrication défiant toute concurrence.
"Nous avons dû composer avec un budget serré, indique à l'AFP Romain Pigenel, co-responsable de la cellule web. Nos effectifs sont passés de huit à six personnes, tout en intégrant deux ingénieurs responsables de la technique". Le budget alloué pour les prestataires extérieurs qui ont collaboré au design ou au conseil n'était que de 50 00 euros. L'Élysée a aussi décidé d'abandonner ses applications pour smartphones et tablettes.
Une manière pour les services de l'État de laisser entendre qu'en temps de crise, il n'y a pas de petites économies, même sur l'Internet. Une manière aussi de jouer la carte de la rupture avec le précédent locataire de l'Élysée. Le lancement en 2010, sous l'ère Sarkozy, du site france.fr avait beaucoup fait jaser notamment sur le rapport qualité/prix. Si l'équipe dirigeante de l'époque avait reconnu un coût de l'ordre de 1 million d'euros pour cette supposée vitrine de la France sur le Web, d'autres - à commencer par l'hebdo satirique Le Canard Enchaîné - ont estimé que ce site avait plutôt coûté plus de trois millions d'euros. Un prix d'autant plus élevé que de l'avis général, le contenu de france.fr était plutôt succinct au lancement.
100% français
Question contenus, le nouveau site de l'Élysée reste très sobre : une frise chronologique indique les principaux rendez-vous de François Hollande, quelques dossiers d'actualité sont présentés, des vidéos assurent le service après-vente en matière de multimédia et le site affiche le fil twitter de l'Élysée. À noter également : le retour de la compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler, qui dispose d'une section où sont présentées ses actions, notamment humanitaires. Elle avait disparu du site de l'Élysée en juin 2012.
Outre son aspect "low cost", elysee.fr est également présenté comme un fruit numérique 100% français. Les quatre sociétés extérieures qui ont travaillé avec la cellule web de l'Élysée sont toutes "frenchy" jusqu'au bout de la souris. "Même la police d'écriture du site est de conception française, elle est l'œuvre de Jean-François Porchez, un des plus grands typographes français", précise Romain Pigenel.
Mais le lancement de la nouvelle mouture du portail de la présidence n'est pas allé sans accroc. Ainsi jusqu'à mardi, en milieu de journée, elysee.fr n'était pas référencé par le moteur de recherche Google.
France 24 avec dépêches