L'agence de notation Fitch a maintenu, vendredi, le triple A de la France. Les deux principales agences concurrentes ont déjà abaissé la note française d'un cran.
C'est, pour une fois, une bonne nouvelle pour l'économie française. Fitch a décidé, vendredi, que la dette souveraine française méritait toujours un triple A. Elle est la seule des trois grandes agences de notation (avec Moody's et Standard & Poor's) qui permet à Paris de rester dans le peloton de tête des États les plus fiables financièrement.
"C'est un encouragement pour le présent parce que cette agence dit bien que la France va dans la bonne direction, que nous sommes en train de faire des réformes structurelles dont ce pays a besoin", s'est félicité, vendredi, Pierre Moscovici, ministre français de l'Économie sur la radio Europe 1.
Encore insuffisant
Reste que Fitch a prévenu que ce jugement positif était accompagné d'une perspective négative. Pour l'agence de notation, le niveau d'endettement français atteint tout juste le seuil maximum possible pour conserver les trois A qui permettent d'emprunter des fonds à bas taux sur les marchés financiers.
À ses yeux, l'avenir de la note française dépend de quatre facteurs : l'ampleur et la vitesse de mise en œuvre des réformes, les perspectives de croissance à moyen terme, la probabilité du respect des objectifs en matière de déficits et de dette et les risques budgétaires et économiques liés à la crise de la dette en zone euro.
Pour l'heure, Fitch juge que le récent pacte de compétitivité qui a découlé du rapport Gallois sur l'économie française est "probablement insuffisant pour inverser le déclin chronique de la compétitivité". Sans donner de remède miracle, l'agence de notation a averti qu'elle comptait beaucoup sur les réformes du marché du travail qui doivent être annoncées début 2013.
France 24 avec dépêches