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Présidentielle au Malawi : le sortant Lazarus Chakwera reconnaît sa défaite
Plus d'une semaine après la tenue de l'élection qui l'opposait à l'ancien professeur de droit Peter Mutharika, le président sortant et pasteur évangélique Lazarus Chakwera a reconnu sa défaite.
Le président sortant du Malawi et candidat du Parti du congrès du Malawi (MCP) à l'élection présidentielle Lazarus Chakwera, lors de son dernier meeting à Lilongwe, le 13 septembre 2025. © Amos Gumulira, AFP

"Je sais que beaucoup seront déçus." Le président sortant du Malawi Lazarus Chakwera a reconnu, mercredi 24 septembre, sa défaite à l'élection du 16 septembre, affirmant dans une allocution à la nation que son rival Peter Mutharika bénéficiait d'une "avance insurmontable" dans la course à la présidence.

"Il y a quelques minutes, j'ai appelé le professeur Mutharika pour lui souhaiter bonne chance", a déclaré Lazarus Chakwera quelques heures avant la publication par l'autorité électorale des résultats finaux du scrutin, qui doit aussi désigner parlementaires et élus locaux.

Selon Lazarus Chakwera, du Parti du congrès du Malawi (MCP), il est "clair que mon rival Peter Mutharika possède une avance insurmontable".

Lazarus Chakwera, ancien pasteur évangélique de 70 ans, avait accédé au pouvoir après l'annulation des résultats des élections de 2019 à cause d'irrégularités. Lors du nouveau scrutin en 2020, il avait obtenu près de 59 % des voix et privé d'un second mandat Peter Mutharika, ex-professeur de droit, du Parti progressiste démocrate (DPP).

"Un transfert pacifique de pouvoir"

L'économie moribonde, plombée par des pénuries, le manque de devises et l'inflation, a dominé l'élection. Quelque 70 % des 21 millions d'habitants du pays vivent avec moins de 2,15 dollars par jour, selon la Banque mondiale.

Présidentielle au Malawi : le sortant Lazarus Chakwera reconnaît sa défaite

Outre le contexte économique, qui a desservi Lazarus Chakwera, ses détracteurs l'ont accusé de mauvaise gestion, d'indécision et également de ne pas s'attaquer à la corruption, ni de tenir ses promesses de créer des emplois.

Pendant son mandat, les coûts ont flambé dans cette nation rurale et dépendante de l'agriculture, avec une inflation atteignant 33 % et une augmentation des prix des denrées de base – dont le maïs – ainsi que des engrais.

"Dans les jours qui restent, je veux que vous sachiez que je suis engagé dans un transfert pacifique de pouvoir", a déclaré Lazarus Chakwera, avant d'ajouter : "Je sais que beaucoup d'entre vous qui ont soutenu ma campagne pour ma réélection seront déçus."

Avec AFP