
Alors que la Bourse de Milan accuse une forte chute, le chef du gouvernement italien appelle les marchés à "ne pas dramatiser" son départ. Il n’envisage pas "à ce stade" de briguer la présidence du Conseil lors des prochaines élections.
Après avoir annoncé sa démission prochaine, le président du Conseil italien, Mario Monti, n’a pas souhaité indiquer s’il sera candidat ou non lors des élections législatives qui se dérouleront début 2013. "Je n'envisage pas cette question à ce stade. Tous mes efforts sont consacrés à l'achèvement du mandat de l'actuel gouvernement", a-t-il déclaré.
Mario Monti devrait se retirer après l'adoption au Parlement du budget 2013, prévue d'ici Noël. Une décision qui intervient après l’annonce du retour de Silvio Berlusconi en politique.
itMonti comprend la réaction des marchés
Cette succession d’événements laisse craindre une nouvelle crise politique et financière en Italie que le technocrate Mario Monti, très apprécié des marchés et de ses partenaires européens, avait réussi à apaiser depuis sa nomination en novembre 2011. Lundi 10 décembre, la Bourse de Milan a plongé, ravivant le souvenir des moments noirs de la crise de l'euro et le spectre d'une contagion à l'échelle du continent.
Depuis Oslo, où il a assisté à la remise du prix Nobel de la paix 2012 à l'Union européenne, Mario Monti a jugé compréhensible la réaction négative des marchés tout en estimant qu'il ne fallait pas la "dramatiser". Il s'est dit persuadé que les prochaines élections, dont la date n'a pas été fixée mais qui pourraient avoir lieu dès février, déboucheront sur un gouvernement "hautement responsable".
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Hollande optimiste
Interrogé sur la situation italienne en marge de la cérémonie d’Oslo, le président français François Hollande a, quant à lui, fait part de son optimisme. "Je suis convaincu que ce qui vient de se passer permettra à l'Italie de trouver un gouvernement stable après les élections du mois de février. Et j'ai senti qu'il y avait chez M. Monti non pas de l'abattement, nullement, mais au contraire de l'envie de s'engager pour son pays", a-t-il souligné.
"La place qu'il voudra occuper, ça je n'en sais rien, ce n'est pas à moi de le dire. Mais je l'ai trouvé plutôt mobilisé que désarmé", a-t-il ajouté à propos du chef de gouvernement italien.
FRANCE 24 avec dépêches