Un coup franc de Michel Bastos a offert la victoire (1-0) à l'Olympique lyonnais sur l'AS Saint-Étienne, dimanche, au terme de la 16e journée du championnat de Ligue 1. Les Lyonnais comptent désormais cinq points d'avance sur le PSG.
Le derby de la Ligue 1 remporté dimanche par l'Olympique lyonnais sur l'AS Saint-Etienne s'est joué à peu de choses: un coup franc de Michel Bastos, certes, mais aussi l'expérience des Lyonnais.
Les joueurs de Rémi Garde ont plus l'habitude des matches de très haut niveau, notamment dans les compétitions européennes, et ce petit détail les a aidés à faire la différence dans un choc plus important que d'ordinaire.
Avant le coup d'envoi de la 16e journée, les deux équipes figuraient sur le podium. Après les 90 minutes de match, Lyon avait cinq points d'avance sur son dauphin, le Paris Saint-Germain, et huit sur les Verts, quatrièmes.
Mais en dépit de l'enjeu comptable, il y a eu peu d'occasions d'un côté comme de l'autre, si bien qu'il a fallu attendre l'éclair de Michel Bastos et l'étourderie du gardien
Stéphane Ruffier pour départager les deux frères ennemis (65e).
"Je ne sais pas si c'est la culture lyonnaise du derby mais (nous avons) peut-être un peu plus d'expérience. Malgré l'écart qui se réduit entre les deux équipes, nous sommes encore devant", a diagnostiqué l'attaquant Bafétimbi Gomis.
"C'est aussi l'expérience européenne. Nous avons fait du bon boulot", a-t-il ajouté. L'ancien Stéphanois connaît bien le sujet puisqu'il a disputé ce match dans le camp d'en face jusqu'à l'été 2009.
Nerfs lyonnais à l'épreuve
"Les joueurs ont fait preuve de beaucoup d'abnégation, de beaucoup de courage aussi parce qu'il a fallu résister à la fin, il y avait un peu de fatigue", a affirmé de son côté
l'entraîneur lyonnais, Rémi Garde.
"C'était un petit peu à l'emporte-pièce, mais l'équipe est restée structurée et, surtout, le mental collectif a été très fort ce soir", a poursuivi le technicien lors de la conférence
de presse d'après-match.
Et les nerfs des Lyonnais ont été d'autant plus mis à l'épreuve qu'ils ont dû jouer une demi-heure à dix contre onze, après l'exclusion de Mouhamadou Dabo pour un coup de tête sur le buste d'un adversaire.
"On avait des intentions de jeu, le mental était déjà très fort. Et c'est vrai qu'à dix contre onze il faut l'avoir encore plus", a ajouté Rémi Garde. Qui refuse de viser ouvertement le titre de champion d'automne, distinction informelle attribuée à
l'équipe en tête au terme de la première moitié de la saison.
Son homologue, Christophe Galtier, a lui même reconnu, avec un luxe de précautions, que Lyon était toujours un ton au-dessus.
"Il faut être objectif et réaliste, parce que je ne pense pas que l'on mérite de perdre mais quand même, l'adversaire de ce soir a peut-être été un peu meilleur dans différents compartiments", a-t-il dit.
REUTERS