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Après avoir perdu le soutien du Parlement, le président du Conseil italien a indiqué dans un communiqué son intention de présenter sa démission - une fois la loi de stabilité budgétaire approuvé - ne jugeant "pas possible de poursuivre son mandat".

Le président du Conseil italien Mario Monti a annoncé samedi au président Giorgio Napolitano qu'il avait l'intention de présenter sa démission "irrévocable" une fois approuvée la loi de stabilité budgétaire, a indiqué dans un communiqué le Quirinal, la présidence de la République.

M. Monti "ne juge pas possible de poursuivre son mandat et a manifesté en conséquence son intention de présenter sa démission", déclare le communiqué.

Cette décision fait suite à l'abstention des députés du parti de centre-droit Peuple de la liberté (PDL) sur plusieurs projets de loi et à l'annonce du fondateur du PDL, Silvio Berlusconi, qu'il va se présenter aux prochaines élections législatives, en vue de revenir à la présidence du Conseil pour la sixième fois.

Le chef du gouvernement s'est entretenu pendant plus d'une heure samedi soir avec le président italien.

M. Monti "vérifiera le plus vite possible" si les forces politiques qui n'entendent pas assumer la responsabilité d'"une crise aux conséquences plus graves, aussi au niveau européen", sont prêtes à "contribuer à l'approbation de la loi de stabilité budgétaire dans des délais brefs", indique le communiqué.

M. Monti avertit ainsi qu'un échec à voter le budget avant la date réglementaire du 31 décembre serait lourd de conséquences. Cependant, tous les partis du centre-droit, du centre et du centre-gauche ont affirmé leur intention de ne pas faire obstacle au vote du budget.

"Aussitôt après" ce vote du budget, le président du Conseil fera en sorte, une fois que le Conseil des ministres aura été entendu, de "formaliser sa démission irrévocable et de la remettre dans les mains du chef de l'Etat", ajoute le communiqué du Quirinal.

L'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi, 76 ans, a créé la surprise samedi en annonçant qu'il entendait se présenter comme candidat du centre-droit aux élections législatives de 2013, qui en principe doivent avoir lieu en mars.

Lors de l'entretien au Quirinal, le président Napolitano a rendu compte à M. Monti des entretiens qu'il a eus "avec les représentants des forces politiques, qui avaient soutenu dès le début (fin 2011) le gouvernement et avec les président du Sénat et de la Chambre des députés".

M. Monti lui a fait observer que le secrétaire général du PDL Angelino Alfano avait fait vendredi une déclaration qui "constitue, dans sa substance, un jugement négatif à l'égard du gouvernement et de sa ligne d'action".

AFP