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Selon des informations du Wall Street Journal, Le Caire a interpellé, la semaine dernière, Muhammad Jamal Abu Ahmad, un islamiste égyptien suspecté d'avoir participé à l'attentat contre le consulat américain de Benghazi (Libye), le 11 septembre.

L'Egypte a arrêté la semaine dernière le chef d'un réseau terroriste égyptien suspecté d'avoir participé à l'attentat du 11 septembre contre le consulat américain de Benghazi en Libye, affirme vendredi le Wall Street Journal, citant des responsables américains.

Un responsable américain a confirmé cette arrestation, mais n'a pas donné davantage de précisions.

"Les autorités égyptiennes détiennent le chef de file présumé d'un réseau terroriste égyptien dont les membres sont soupçonnés d'avoir participé à l'attaque" de Benghazi, dans laquelle l'ambassadeur américain en Libye et trois autres Américains ont été tués, précise le journal.

L'homme arrêté se prénomme Muhammad Jamal Abu Ahmad et a 45 ans environ. Il a été "libéré l'an dernier d'une prison en Egypte" dans la vague de libéralisation du pays qui a suivi le renversement du président Hosni Moubarak, avant d'être arrêté "la semaine dernière", selon le journal.

Les services de renseignement américains ont aidé à sa capture, mais on ne sait pas où, ni comment, il a été arrêté, selon le WSJ.

Depuis sa sortie de prison, Ahmad a formé un réseau --nommé Jamal-- dont les membres se sont entraînés dans des camps en Libye et en Egypte, et qui serait financé par la branche d'Al-Qaïda au Yémen.

Il était considéré par les services anti-terroristes occidentaux comme l'une des personnes les plus menaçantes de la région depuis le Printemps arabe, selon le WSJ, qui cite des spécialistes de l'anti-terrorisme.

L'attaque contre le consulat de Benghazi a provoqué une polémique politique aux Etats-Unis. Les élus républicains accusent le gouvernement démocrate de Barack Obama d'avoir donné des explications incorrectes sur l'attaque --d'abord mise sur le compte d'une manifestation puis attribuée à des affiliés du réseau Al-Qaïda.

Plusieurs de ces élus en ont fait un motif pour bloquer la possible nomination de Susan Rice, actuelle ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU et auteur des premières explications sur l'attaque, comme secrétaire d'Etat pour remplacer Mme Clinton.

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton témoignera bientôt au sujet de Benghazi devant le Congrès américain, lors d'une audition publique, a annoncé vendredi une élue américaine.

AFP