Presse française, Mercredi 5 décembre. Au menu de la presse française ce matin, les débuts du nouveau groupe UMP à l’assemblée, les six mois de la présidence Hollande, Aulnay, Florange, Abidjan, Alger. Et Goma.
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Le parti est toujours autant divisé, malgré les jours qui passent et les tête-à-tête entre Fillon et Copé. Une division entérinée par la création d’un groupe parlementaire filloniste, distinct de l’UMP «canal historique», le «R-UMP», pour «Rassemblement UMP» qui posera aujourd’hui ses premières questions au gouvernement. Le Figaro écrit avec une indéniable mélancolie que « désormais, seul le temps peut guérir les blessures et ramener la raison».
Nicolas Sarkozy a bien tenté d’empêcher le divorce, mais ses ultimatums n’y ont rien fait. L’ex-président finalement n’a pas mis ses menaces d’intervenir publiquement à exécution et il explique, désormais, qu’il se lave les mains de ce qui se passe à l’UMP, selon le Figaro.
Du côté de Libération, on tente de dresser le bilan des 6 premiers mois de François Hollande à l’Elysée. 6 mois après son élection, le journal se demande ce qu’est le hollandisme? Est-il une pensée propre ou le décalque, la «réincarnation» à la fois du delorisme, du mitterrandisme, du chevènementisme et du jospinisme? Quatre nuances de rose pour un président-caméléon, auquel Libé rappelle qu’il sera jugé «sur sa capacité à affronter une crise intense et multiforme». «Inventer un nouveau pragmatisme n’y suffira pas. Le «compromis» cher au Président est une méthode politique, pas une finalité».
François Hollande est-il un «néophyte ou un nouveau sphinx» ? s’interrogent les Echos, en revenant également sur ce qu’est la «méthode» Hollande. Une pratique du pouvoir qui «ressemble à celle qu’il a éprouvée au Parti socialiste», mais dont «les détours restent une énigme». «Six mois après, constate le journal, l’hôte de l’Elysée n’a pas dissipé son mystère».
François Hollande a été confronté dès le début de son mandat à deux dossiers industriels très sensibles, le cas PSA à Aulnay-sous-Bois, et Arcelor-Mittal à Florange. Pour le dossier PSA, c’est terminé. Le site de Seine-Saint-Denis fermera ses portes d’ici 2015. Que va-t-il advenir d’Aulnay? - D’après les Echos, des investisseurs se disent prêts à s’implanter sur place, notamment un groupe de logistique qui pourrait créer 600 emplois, ce qui ne représente toutefois que la moitié des salariés à reclasser. Les autres projets évoqués sont plus embryonnaires, et il est même question de la création d’un musée Citroën.
Pour ce qui est de Florange, l’avenir est plus incertain encore. Les syndicats sont reçus aujourd’hui par Jean-Marc Ayrault pour en parler. Mais dans la vallée de la Fensch, patrie de l’acier délaissé, berceau de Gandrange et de Florange, «des villes aux noms en –ange où les rêves ont des ailes amputées», on ne se fait plus beaucoup d’illusions, écrit Libération.
Côté diplomatie, François Hollande recevait hier le président ivoirien Alassane Ouattara. Là encore, il s’agit d’une affaire délicate puisque François Hollande récupère là un dossier dans lequel la France a joué un rôle clé dans le dénouement de la crise. Mais 18 mois après son arrivée au pouvoir, Alassane Ouattara peine à imprimer sa marque, d’après le Figaro.
Mais plus délicats encore sont les liens de la France avec l’Algérie, où François Hollande est attendu les 19 et 20 décembre prochain. Parviendra-t-il à sceller une réconciliation au sommet? se demande le Monde.
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