Josef Otzelberger, le patron du “Hirschenstube”, un petit restaurant de Sankt-Pölten, la ville autrichienne où s’est déroulé le procès de Josef Fritzl, a eu une idée loufoque : rebaptiser le "schnitzel", un plat typiquement autrichien, en "Fritzl Schnitzel", comme le nom du "monstre d’Amstetten", qui a séquestré et violé sa fille pendant 24 ans. Le restaurateur a également remplacé les frites qui accompagnent généralement l'escalope viennoise par de petites pommes de terre censées représenter le bourreau et sa famille séquestrée.

Le coup marketing risque de lui coûter cher : l’avocat chargé de liquider les dettes de Josef Fritzl lui réclame plus de 10 000 euros.
 

"Moralement, ce que j’ai fait n’est pas justifiable. J’ai commis une petite erreur. C’était de l’humour noir", reconnait Josef Otzelberger, mais 10 000 euros pour ça, c’est ridicule."

Matthias Stadler, le maire de Sankt-Pölten, n'apprécie pas non plus la plaisanterie. "J’ai dit au manager du restaurant que la ville ne voulait pas voir son image ternie par ce genre d’initiative et par le procès", explique-t-il.

Depuis quatre jours, la bourgade, d’ordinaire paisible, est au centre d’une attention médiatique dont elle se passerait bien. L’office du tourisme tente de redorer son image. En vain, que l’escalope viennoise porte ou non le nom du bourreau.