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Après l’échec de la médiation d’Alain Juppé pour tenter de sortir de la guerre des chefs qui oppose depuis une semaine François Fillon et Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy apparaît comme le seul capable de sauver l'UMP.

"Reviens, Nicolas, ils sont devenus fous !", titre Laurent Joffrin, du Nouvel Observateur, dans son édito du lundi 26 novembre. Le journaliste est loin d’être le seul à faire appel à Nicolas Sarkozy pour tenter de mettre un terme à la guerre des chefs entre Jean-François Copé et François Fillon pour la présidence de l'UMP.

Pour de nombreux cadres du parti, l’ancien chef de l’État apparaît comme l’ultime espoir pour sauver l'UMP, désormais au bord de l’implosion. Alain Juppé, qui a échoué dimanche dans sa tentative de médiation entre Copé et Fillon, a désigné ce lundi sur RTL Nicolas Sarkozy comme "le seul [responsable à disposer] de l'autorité suffisante" pour proposer une solution de sortie de crise. "Est-ce que Nicolas Sarkozy peut calmer le jeu et inciter les parties à se remettre autour de la table pour discuter d'une solution ? C'est a lui de jouer", a ajouté Juppé.

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"Sarkozy est le seul à avoir l'autorité suffisante pour proposer une sortie" (Alain Juppé)
Nicolas Sarkozy va-t-il sauver l’UMP ?

Nicolas Sarkozy devait, en effet, déjeuner avec François Fillon, qui vient de demander une saisie conservatoire des documents électoraux. Selon l’entourage de l’ancien Premier ministre, ce rendez-vous avait été pris "il y a plusieurs jours", soit avant l'échec d'Alain Juppé.

Ne pas descendre dans la mêlée

De son côté, Claude Guéant, proche de l'ancien chef de l'État et soutien de François Fillon, n'a pas exclu, sur Europe 1, que Nicolas Sarkozy rédige un communiqué pour dire "qu'il faut mettre un terme à tout cela". Mais l’ancien ministre de l’Intérieur ne pense pas "qu'il descende dans la mêlée".

Jean-François Copé a confirmé sur BFM TV que Nicolas Sarkozy n'avait "absolument aucune intention de se mêler de cette élection, il l'a toujours dit avec la même constance". Le député-maire de Meaux, qui appelle à ne "pas instrumentaliser" l'ancien président, a annoncé avoir eu "une longue et chaleureuse conversation téléphonique" avec lui en fin de matinée.

Derrière cette guerre des chefs demeure la grande question de l'investiture pour la présidentielle de 2017. Avec Copé et Fillon désormais affaiblis, Nicolas Sarkozy apparaît de nouveau comme le seul leader incontesté, d'autant plus qu'il n'a pas été mis en examen dans l'affaire Bettencourt. La semaine dernière, un sondage CSA le donnait comme le meilleur candidat pour représenter l'UMP en 2017.