Au terme d’une nouvelle journée d'affrontements, le Hamas a tempéré l'imminence d'une trêve avec Israël. À Jérusalem, Hillary Clinton a réaffirmé l'engagement "inébranlable" des États-Unis envers l'État hébreu.
Tandis qu’une trêve semblait imminente, les hostilités ont redoublé mardi 20 novembre, au septième jour des affrontements entre le Hamas et Israël. Deux Israéliens ont été tués dont un soldat de Tsahal - le premier depuis le début de l’offensive - par une roquette qui s'est abattue sur le sud de l’État hébreu. Plus tôt dans la journée, un autre projectile visant pour la seconde fois Jérusalem a atterri a proximité de la Ville Sainte, sans faire de blessés.
itCôté palestinien, 26 personnes ont trouvé la mort dans de nouveaux raids et bombardements israéliens. Le représentant palestinien auprès de l'ONU, Riyad Mansour, fait état de plus de 140 morts et de plus de 950 blessés dans la bande de Gaza depuis le lancement de l'opération "Pilier de défense" le 14 novembre.
Clinton affiche un soutien "inébranlable" à Israël
Le numéro un de la branche armée du Hamas, Mohammad Deïf, a mis en garde Israël contre une opération terrestre à Gaza, menaçant de capturer des soldats israéliens, dans un rare message audio.
Un haut responsable gouvernemental israélien avait indiqué dans la matinée que l'Etat hébreu avait provisoirement repoussé l'option d'une offensive terrestre sur Gaza.
Sur le front diplomatique, le président égyptien, Mohamed Morsi, a annoncé le début d’un cessez-le-feu pour mardi soir avant de faire marche arrière en déclarant simplement "espérer" qu'une trêve surviendra "bientôt" dans le conflit. Le Hamas a également tempéré, mardi soir, les rumeurs sur l'imminence d'une trêve en soulignant qu'elle ne pourrait être annoncée que par l'Égypte et appelant les groupes armés palestiniens à "continuer à riposter aux crimes israéliens".
Arrivée en soirée à Jérusalem, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton s'est entretenue avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et a assuré que l'engagement des États-Unis pour la sécurité d'Israël était "inébranlable". "Je pense qu'il est essentiel d'obtenir une désescalade de la situation à Gaza", a ajouté la chef de la diplomatie américaine, qui doit se rendre, mercredi, en Cisjordanie pour rencontrer le président palestinien, Mahmoud Abbas.
Dans l'attente d'une réponse israélienne
Plusieurs responsables égyptiens ont affirmé dans le même temps attendre une réponse israélienne à une proposition du Caire pour une trêve.
itCôté israélien, un responsable cité par la radio militaire a fait état de progrès dans les négociations mais sans donner davantage de détails. "Je ne peux vous donner l'heure [de la trêve]", a répondu de son côté à l'AFP un responsable gouvernemental sous couvert de l'anonymat.
Benjamin Netanyahu a cependant déclaré que son pays tendait "une main vers ses voisins désireux de faire la paix avec lui" et de l'autre main brandissait une "épée" vers ceux qui veulent sa destruction.
Dans la matinée, le Premier ministre israélien a rencontré le ministre allemand des Affaires étrangères et lui a dit que l'État hébreu cherchait à assurer un accord de "long terme" qui garantirait la fin de la contrebande de roquettes vers la bande de Gaza.
FRANCE 24 avec dépêches