![Nicolas Sarkozy dévoile son plan de lutte contre les bandes Nicolas Sarkozy dévoile son plan de lutte contre les bandes](/data/posts/2022/07/14/1657819345_Nicolas-Sarkozy-devoile-son-plan-de-lutte-contre-les-bandes.jpg)
À Gagny, où un lycée a été envahi par une vingtaine de jeunes armés de couteaux et de barres de fer, le 10 mars, Le chef de l'État a annoncé 16 mesures pour lutter contre le phénomène des bandes violentes.
AFP - Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi au commissariat de Gagny devant la presse 16 mesures policières et judiciaires pour combattre le phénomène des bandes violentes, dont les membres s'exposeront à une peine de trois ans d'emprisonnement.
Sur ces 16 mesures, huit concernent l'action de la police, trois la justice et cinq la protection des personnels et établissements de l'Education nationale.
Ces annonces ont été faites en présence des ministres de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, de l'Education, Xavier Darcos, et de la Justice, Rachida Dati.
S'agissant de l'action policière, le président de la République souhaite "la création d'un fichier dédié aux violences urbaines et au phénomène de bandes" et la mise en place d'une police d'agglomération avec un état-major à l'échelle des agglomérations, chargée de coordonner la collecte du renseignement et l'action de la police.
En outre seront créés des groupes spécialisés pour traiter les violences urbaines et les agissements des bandes, au sein des directions départementales de la sécurité publique.
D'autre part, d'ici fin 2010, 100 unités territoriales de quartier (Uteq, comme il en existe déjà huit en France dont trois en Seine-Saint-Denis) verront le jour ainsi que 23 compagnies de sécurisation, fortes chacune de 150 fonctionnaires formés au maintien de l'ordre dans les quartiers sensibles.
Enfin, 75 systèmes municipaux de vidéoprotection et surveillance de 400 établissements scolaires, seront mis en place.
S'agissant de la justice, le président a annoncé la création d'une peine de trois ans d'emprisonnement "pour participation en connaissance de cause à un groupement, même formé de façon temporaire, poursuivant le but de commettre des atteintes volontaires contre les personnes ou contre certains biens".
Il souhaite aussi transformer en délit l'intrusion dans un établissement scolaire qui ne relevait jusqu'ici que d'une contravention.
M. Sarkozy entend par ailleurs que les agressions contre les personnels de l'Education nationale soient aggravées comme elles le sont pour les fonctionnaires d'autorité (policiers notamment).
Il demande aussi que les 100 à 200 établissements scolaires les plus touchés par des intrusions soient identifiés sous dix jours. En outre, le filtrage et le contrôle aux entrées des établissements seront renforcés.
Auparavant, lors d'une réunion à la préfecture de police de Paris en présence des trois ministres, du préfet de police Michel Gaudin, des préfets des départements d'Ile-de-France et des procureurs généraux de Paris et Versailles, le chef de l'Etat avait demandé à Mme Alliot-Marie de lui présenter avant l'été une réforme du commandement de la fonction de sécurité dans l'agglomération parisienne, a-t-on appris de source proche du dossier.
Il a souhaité que le préfet de police de Paris ait la responsabilité de la sécurité à Paris et dans les départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), selon la même source.
Mme Alliot-Marie avait déclaré mardi à Europe 1 que 222 bandes étaient recensées en France "à 79% en région parisienne. Selon le ministre, elles comportent environ 2.500 membres permanents, 2.500 "occasionnels" et parmi eux, se trouvent "47% de mineurs".