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Après Paris, Ankara reconnaît la coalition nationale syrienne

Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu (photo), a indiqué que la Turquie reconnaissait à son tour la nouvelle opposition syrienne comme "le représentant légitime du peuple syrien".

La Turquie reconnaît la nouvelle opposition syrienne comme "la seule représentante légitime du peuple syrien", a déclaré jeudi le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, cité par l'agence de presse Anatolie.

INFOGRAPHIE

"Nous répétons que nous considérons la coalition nationale syrienne comme la seule représentante légitime du peuple syrien", a dit M. Davutoglu lors d'un discours prononcé à l'occasion d'une réunion ministérielle de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à Djibouti.

Dans son intervention, dont le texte a été distribué à la presse, le ministre turc des Affaires étrangères a appelé tous les pays membres de l'OCI et la communauté internationale à faire de même.

"Ce dont la révolution syrienne et le peuple syrien ont besoin maintenant, ce ne sont plus des messages de sympathie et des promesses mais un véritable soutien", a-t-il ajouté.

La France a été le premier pays occidental à reconnaître formellement mardi la nouvelle coalition de l'opposition syrienne formée dimanche lors d'une réunion à Doha comme "seul représentant légitime du peuple syrien" et à évoquer ouvertement la possibilité de lui livrer de l'armement.

Les Etats-Unis ont estimé qu'elle était "une représentante légitime du peuple syrien" mais se sont gardés de la reconnaître comme un futur gouvernement provisoire.

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a reconnu la nouvelle coalition comme "le représentant légitime du peuple syrien frère". Mais la Ligue arabe l'a seulement qualifiée de "principal interlocuteur" et de "représentant légitime de l'opposition".

Membre de l'Otan, la Turquie a rompu avec son voisin et ex-allié syrien et soutient ouvertement les rebelles qui combattent le régime du président Bachar al-Assad. Elle accueille sur son sol plus de 115.000 réfugiés syriens qui ont fui les combats dans leur pays.

AFP