AFP - La sélection d'Annecy comme candidate française à l'organisation des JO d'hiver 2018 a été accueillie mercredi dans la liesse dans le centre de la ville des Alpes françaises, où un millier de personnes ont suivi l'annonce sur écran géant.

"Quel jour !", s'exclame parmi elles un lycéen en sautant en l'air. A peine sorti de classe, il est venu assister avec des amis à la retransmission organisée dans un centre commercial du centre-ville. "C'est un cadre parfait, on est tous derrière", assure-t-il.

"C'est la fête", complète une jeune fille, portable visé à l'oreille pour annoncer la bonne nouvelle, avant de balayer les arguments des opposants au projet, qui fustigent des dépenses inutiles en cette période de crise: "Ils ne comprennent pas que ça va rapporter des emplois".

Alors que les membres du comité de soutien faisaient retentir leurs cloches de vache dans l'amphithéâtre parisien où le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) venait de désigner la ville, les célébrités locales se pressent sur l'estrade près de l'écran géant à Annecy.

Parmi elles, Marc Veyrat, le chef triplement étoilé de l'Auberge de l'Eridan près d'Annecy, qui vient d'annoncer sa fermeture pour raisons de santé, salue "une candidature verte et écologique".

Les industriels de la région ont aussi montré leur engouement: 900 d'entre eux sont venus à une récente réunion alors que les organisateurs n'en espéraient que 400.

Loin de l'esplanade officielle, la réaction est cependant restée sobre, sans concert de klaxons ou explosion de joie.

La sélection du CNOSF n'est en effet qu'une première étape. Il faut désormais convaincre le Comité international olympique (CIO), alors que Munich (Allemagne) et Pyeongchang (Corée du Sud) sont déjà sur les rangs.