logo

La formation de Lula remporte la mairie de Sao Paulo

Fernando Haddad (photo) a remporté dimanche les élections municipales à Sao Paulo, la capitale économique du Brésil, avec 56 % des voix alors que le Parti des travailleurs est éclaboussé par un retentissant procès de corruption.

Le Parti des travailleurs (PT) au pouvoir depuis 2003 au Brésil a remporté la mairie de Sao Paulo, première ville du pays, à l'issue du second tour des élections municipales, organisé dimanche.

L'ancien ministre de l'Education Fernando Haddad, candidat du Parti des travailleurs à Sao Paulo, a remporté 56% des voix, battant l'ancien gouverneur Jose Serra, membre du parti centriste PSDB, d'après un premier décompte officiel.

Le PT a généralement du mal à rassembler des voix dans la capitale économique du pays, mais les électeurs, déçus par la détérioration continue du trafic routier, de la sécurité et des infrastructures, se sont prononcés dimanche en faveur d'un changement.

"Nous allons réduire les fortes inégalités qui persistent à Sao Paulo", a déclaré Haddad dans son discours de victoire. "Nous sommes à la fois l'une des villes les plus riches et les plus inégalitaires de la planète", a-t-il ajouté.

Sao Paulo représente 12% du PIB brésilien, et dispose du troisième budget du pays avec 16 milliards d'euros pour 2013, derrière celui du gouvernement fédéral et du gouvernement de l'Etat de Sao Paulo.

La victoire de Fernando Haddad apparaît comme une aubaine pour le PT, lui permettant de tirer une nouvelle source d'influence au moment où il perd la mairie de Salvador, troisième ville du pays, et de Fortaleza, dans la région du nord-est, qui lui est traditionnellement acquise.

La mairie de Sao Paulo, comme celle des autres grandes villes brésiliennes, est par ailleurs considérée comme une rampe de lancement pour arriver aux plus hautes fonctions au niveau national.

Les 140 millions d'électeurs brésiliens, qui étaient appelés à se prononcer dans 5 500 municipalités, se disent satisfaits de la gestion de l'économie par le PT, alors que le chômage reste à un taux historiquement bas, proche de 5%, malgré le récent ralentissement de l'économie.

REUTERS