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Mali : L'Onu adopte un plan de reconquête du nord

Le Conseil de sécurité a adopté une résolution sur le Mali qui appelle la Cédéao, l'Union africaine et l'Onu à présenter dans les 45 jours un plan de l'intervention. À Dakar, le président français François Hollande a dit sa satisfaction.

Le président français François Hollande a assuré vendredi à Dakar que "toute la communauté internationale sera aux côtés des Maliens" après l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution préparant le déploiement d'une force internationale dans le nord du Mali.

"C'est toute la communauté internationale qui se tiendra aux côtés des Maliens dans cet effort" pour reconquérir le nord du Mali occupé par des islamistes extrémistes, a déclaré le président Hollande dans un communiqué remis à la presse au cours de son déplacement en Afrique.

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Vote d'une résolution sur le Mali à l'Onu : les explications du correspondant de FRANCE 24

"Il appartient désormais aux Africains, à travers l'action de la Cédéao (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest) et de l'Union africaine, de finaliser les termes de leur réponse à l'appel à l'aide du gouvernement malien", souligne encore le chef de l'État français.

Selon lui, la résolution "a une double dimension, politique et militaire" et "l'une ne peut aller sans l'autre".

"Elle prépare un futur déploiement d'une force internationale au Mali, sous mandat de l'ONU" et "appelle les groupes armés maliens, je pense en particulier aux Touareg, à se dissocier du terrorisme et à choisir la voie de la réconciliation", poursuit-il.

Mais elle appelle aussi, souligne François Hollande, "les autorités maliennes à s'engager dans la voie du dialogue".

"Depuis mon élection (...), nous n'avons cessé d'appeler la communauté internationale à se mobiliser, à décider, à prendre sa responsabilité", a-t-il déclaré vendredi soir devant la communauté française de Dakar, rappelant avoir plaidé en faveur de cette résolution devant l'Assemblée générale des Nations unies fin septembre.

La France appuiera la mise en oeuvre de la résolution "matériellement, logistiquement mais nous n'aurons pas de soldats qui participeront à cette opération" militaire, a-t-il réaffirmé. "Ce n'est pas notre place, ce n'est pas notre conception, mais nous ferons tout pour que cette intervention puisse réussir, nous la préparerons avec les Africains", a enchaîné le chef de l'Etat.

Le Conseil de sécurité a adopté vendredi à l'unanimité cette résolution, proposée notamment par la France, qui donne 45 jours aux pays ouest-africains pour préciser leurs plans.

(AFP)