Avant le choc contre l'Espagne mardi prochain à Madrid, l'équipe de France de football affronte le Japon, ce vendredi au Stade de France, en match amical de préparation aux éliminatoires de la Coupe du monde 2014.
Sachant que les Bleus aurontdéjà tous la tête à Madrid, Didier Deschamps n’a cessé de répéter qu’avant le choc de mardi contre l’Espagne, il y avait un match amical à jouer vendredi face au Japon, au Stade de France.
« Honnêtement, comment faire autrement ? C’est difficile de penser à autre chose quand tu t’apprêtes à jouer contre la meilleure équipe du moment, championne du monde et double championne d’Europe en titre », résume Clément Chantôme.
« On a tous cette rencontre contre l’Espagne en tête, c’est évident », renchérit Mathieu Debuchy, en évoquant le rendez-vous avec la Roja au Stade Vicente-Calderon pour le compte des qualifications pour la Coupe du monde 2014.
Parfaitement conscient qu’il ne ferait jamais croire à ses joueurs, même avec la plus grande force de persuasion, que ce match contre le Japon revêt une importance capitale, Didier Deschamps a donc adopté une stratégie légèrement différente.
« Je ne peux pas leur dire que le match de vendredi est plus important que celui de mardi. Ils me prendraient tous pour un fou », estime-t-il.
« En revanche, c’est pourtant comme ça qu’on doit le préparer, comme si c’était un match important (...) C’est une répétition qui va nous permettre d’avoir des réponses. Tout ce qui peut être bien fait vendredi nous permettra de mieux préparer l’Espagne. »
Mais il s’est aussi fixé pour objectif, avec ce match face au champion d’Asie en titre, de « gérer les temps de jeu de chacun pour arriver avec un maximum de fraîcheur à Madrid ».
Pour mettre le plus de chances de son côté face à l’Espagne, Didier Deschamps a donc décidé qu’il n’alignerait pas au coup d’envoi sa meilleure équipe, histoire de préserver certains cadres dont il connaît les qualités.
Ce sera notamment le cas de Franck Ribéry en attaque, qui laissera certainement sa place dans le couloir gauche à Karim Benzema, Olivier Giroud occupant l’axe et Jérémy Ménez le côté droit.
« Ne pas prendre ce match par-dessus la jambe »
Au milieu de terrain, Didier Deschamps va faire souffler Yohan Cabaye, légèrement diminué par des douleurs abdominales, et lancer dans le grand bain, aux côtés de Blaise Matuidi, le Toulousain Moussa Sissoko, absent depuis deux ans en sélection.
Derrière les deux milieux relayeurs, le remplaçant naturel de Rio Mavuba, blessé et opéré cette semaine, sera certainement Etienne Capoue au vu des mises en place effectuées cette semaine à Clairefontaine, où il a à chaque fois occupé le rôle de « sentinelle ».
En défense, Patrice Evra sera aussi ménagé tandis que la toute nouvelle charnière Mamadou Sakho-Laurent Koscielny devra s’apprivoiser au plus vite avant d’aller souffrir en Espagne.
« A partir du moment où elle est nouvelle, c’est important qu’il y ait des repères. Et c’est ce que ce genre de match contre le Japon va nous permettre de faire », espère Didier Deschamps, privé à Madrid de Mapou Yanga-Mbiwa qui avait fait la paire avec Sakho lors de ses trois premiers matches.
Si ce match devrait donc avoir quelque utilité aux Bleus, ils devront aussi se méfier d’une sélection japonaise qui monte en puissance ces dernières années.
Champion d’Asie en 2011, le Japon compte dans ses rangs des joueurs qui évoluent dans des grands clubs comme Shinji Kagawa (Manchester United), Keisuke Honda (CSKA Moscou), Yuto Nagatomo (Inter Milan) ou encore Astuto Uchida (Schalke 04).
« C’est une équipe qu’on connaît peu mais qui a de la qualité. Elle obtient de bons résultats, c’est une sélection bien au point avec beaucoup d’expérience. La meilleure des façons de jouer ce match c’est de ne pas le prendre par dessus la jambe », prévient Didier Deschamps.
En cinq confrontations, la France n’a jamais perdu contre le Japon avec un bilan de quatre victoires et un match nul.
Les deux dernières fois, les Bleus avaient gagné par un petit but d’écart et c’était en compétition, lors des éditions 2001 puis 2003 de la Coupe des confédérations.
Reuters