
Des avions de chasse américains ont abattu, fin février, un drone iranien ayant pénétré l'espace aérien irakien. L'appareil, qui ne comptait aucun pilote à son bord, a eu le temps de voler durant une heure à 100 km au nord-est de Bagdad.
AFP - Des avions de chasse américains ont abattu fin février un drone iranien dans l'espace aérien irakien, a annoncé lundi à l'AFP un porte-parole de l'armée américaine.
"Des chasseurs polyvalents de la Coalition ont abattu un véhicule aérien sans pilote (UAV) le 25 février à 60 miles (100 km, ndlr) au nord-est de Bagdad", a déclaré un porte-parole militaire américain.
"Le UAV a été détecté quand il est entré dans l'espace aérien irakien et deux chasseurs de la Coalition ont été envoyés pour l'identifier", a souligné le porte-parole.
"Les pilotes ont reçu l'ordre d'abattre le UAV", a dit le porte-parole précisant que le drone abattu était un "Ababil 3", de fabrication iranienne.
Le drone a volé 1H10 au dessus de l'Irak avant d'être abattu.
"Il ne s'agissait pas d'une erreur de la part des Iraniens", a précisé l'armée américaine, rejetant l'idée d'un survol accidentel de l'Irak.
Après des années de guerre dans les années 1980 et de tensions sous le régime de Saddam Hussein, les relations entre l'Irak et l'Iran se sont améliorées à la faveur de l'invasion américaine et de l'arrivée au pouvoir à Bagdad d'une équipe dirigeante dominée par des chiites.
Politiques et observateurs estiment que l'Iran joue un rôle important dans la vie politique irakienne, une situation dénoncée par le commandant en chef de l'armée américaine en Irak, le général Ray Odierno.
Fin février, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, mettait en garde les Irakiens contre une volonté, à ses yeux, de Washington de maintenir les troupes américaines pour une longue période en Irak.
De son côté, le président Barack Obama avait dit fin février rechercher un dialogue "soutenu et fondé sur des principes" avec l'Iran et la Syrie, les deux bêtes noires des Etats-Unis au Proche-Orient, dans le cadre d'une nouvelle diplomatie américaine plus ouverte.
L'armée américaine accuse régulièrement les "groupes spéciaux" d'exactions et d'attaques en Irak.
Dans le jargon militaire américaine, les "groupes spéciaux" désignent les extrémistes chiites irakiens entraînés, financés et armés par des groupes iraniens, ce que Téhéran a toujours démenti.
Le 18 février, un officier supérieur américain avait affirmé que des armes de fabrication iranienne et de conception très récente, passées en contrebande en Irak, avaient été découvertes par l'armée.