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La fusion entre l'européen EADS et le britannique BAE ne se fera pas

Le géant de l'aéronautique européen EADS et le spécialiste britannique des système de défense BAE ont signifié l'abandon des projets de fusion faute d'accord entre le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, les trois États concernés.

Les groupes d'aéronautique et de défense EADS et BAE Systems ont annoncé, mercredi 10 octobre, l'échec de leur projet de fusion en raison de l'absence d'accord des gouvernements.

"Nous sommes évidemment déçus de ne pas avoir été capables de parvenir à un accord acceptable avec nos différents gouvernements", France, Allemagne et Royaume-Uni, a déclaré le patron de BAE Systems, Ian King, dans un communiqué commun des deux groupes.

Le projet de rapprochement entre les deux groupes avaient été rendu public le 13 septembre. L'opération visait à mettre en place un géant européen de l'aéronautique et de la défense capable de rivaliser avec Boeing sur le sol américain et surtout pour décrocher les juteux contrats du Pentagone. Washington dépense, en effet, environ 550 milliards de dollars par an pour assurer sa défense.

Blocage allemand ?

Mais ce nouvel ensemble nécessitait que les États actionnaires ou partenaires des deux ensembles - la France et l'Allemagne pour EADS et le Royaume-Uni pour BAE - arrivent à trouver un terrain d'entente pour se répartir les rôles et déterminer la part de chacun dans le futur groupe.

C'est donc ce difficile équilibrage des forces qui aurait fini par avoir la peau du projet. Selon plusieurs analystes cités par l'agence de presse française AFP, les Allemands auraient été les plus réticents à valider la fusion car "ils craignaient que le projet se résume à un duopole avec Toulouse [le siège d'Airbus en France], responsable pour l'aéronautique civil, et Londres, en charge de la défense", a ainsi affirmé à l'AFP Henrik Uterwedde, responsable de l'institut franco-allemand de Ludwigsburg.

France 24 avec dépêches