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Le gouvernement koweïtien pourrait présenter sa démission, selon des parlementaires. Le Koweït traverse une grave crise depuis que des députés islamistes ont demandé à interroger le Premier ministre, qu'ils accusent de mauvaise gestion.
AFP - Le gouvernement koweïtien doit présenter sa démission à l'émir d'un moment à l'autre après que des députés eurent demandé à interroger le Premier ministre, ont indiqué lundi des sources parlementaires.
"Je pense que c'en est fini du gouvernement. On s'attend à ce qu'il démissionne aujourd'hui ou demain", mardi, a déclaré à l'AFP un député qui a requis l'anonymat.
Le président du Parlement, Jassem al-Khorafi, a toutefois noté n'avoir pas été informé d'une démission du gouvernement ou d'une dissolution de la Chambre.
"Je n'ai été officiellement informé de rien", a-t-il déclaré à la presse.
En vertu de la loi, l'émir, cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah, peut accepter ou refuser une démission du cabinet.
Le parlementaire indépendant Nasser al-Duwailah a déclaré: "Nous avons atteint un point de non retour. Je pense que le gouvernement démissionnera ou alors que le Parlement sera dissous. Il n'y aura pas de session parlementaire mardi", a-t-il ajouté.
Le député islamiste Daifallah Buramia a appelé à la nomination d'un nouveau Premier ministre. "La solution réside dans l'acceptation de la démission du gouvernement et la désignation d'un nouveau Premier ministre. Le Premier ministre a échoué à diriger le pays pendant trois ans", a-t-il dit.
Le Koweït est plongé dans une profonde crise politique après que cinq députés islamistes eurent demandé à interroger le Premier ministre, cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad al-Sabah, un neveu de l'émir.
Ils l'accusent de mauvaise gestion, de violation de la Constitution et d'avoir failli à adopter une politique économique prudente, outre des détournements de fonds publics.
Cheikh Nasser est soumis constamment à des pressions politiques depuis qu'il a été nommé Premier ministre en février 2006, ce qui l'avait amené à démissionner à quatre reprises et à procéder à deux remaniements de son cabinet.
Le plus récent de ses gouvernements a été nommé en janvier.