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La France du football suspendue au choc OM-PSG

L’Olympique de Marseille, leader du championnat, recevra dimanche son grand rival parisien, le PSG, pour un match lourd d’enjeux qui pourrait détourner l’attention des amateurs de football des deux autres grands "clasicos" de la soirée.

Les amateurs de ballons ronds ne sauront où donner de la tête ce dimanche soir avec plusieurs affrontements au sommet du football européen. Le hasard du calendrier fait que le "clasico" ultime – FC Barcelone vs Real Madrid – a lieu le même soir que la rencontre entre les frères ennemis italiens, Milan AC vs Inter Milan.

Ces affiches savoureuses n’empêcheront pas la France du football de se tourner vers le choc au sommet de la Ligue 1 entre l’Olympique de Marseille, leader surprise du championnat, et son dauphin, le richissime Paris-Saint-Germain et son armada de stars. Le vainqueur finira, le cas échéant, le week-end en tête du classement quels que soient les autres résultats de la journée.

Hier, Lille a décroché une précieuse victoire face à Ajaccio (2-0), mais le champion en titre montpelliérain a subi une nouvelle défaite, face à Évian-Thonon-Gaillard (3-2).

Revigoré par son large succès en Ligue Europa jeudi, l’Olympique de Marseille aborde avec gourmandise le choc au sommet face au Paris Saint-Germain qui clôturera dimanche la huitième journée de Ligue 1.

Ce classique a rarement eu un tel écho sportif puisqu’il verra le leader du classement accueillir son dauphin. Mais il n’a jamais paru aussi déséquilibré, entre un OM qui a cherché à consolider ses finances cet été et un PSG qui a renforcé son équipe à grands frais.

L’OM va donc miser sur l’engagement et l’envie de renverser ce rival à l’effectif taillé pour la Ligue des champions, comme il l’avait fait l’an dernier à domicile où il avait pris les Parisiens à la gorge (3-0).

"Il y a une dimension mentale dans ce genre de match", pose l’entraîneur Elie Baup, qui invoque "l’amour du maillot".

"Notre envie est d’être confrontés à une équipe et des joueurs prestigieux pour montrer notre valeur collective. Pour Marseille, OM-PSG reste toujours un grand match, c’est la confrontation qui nous fait monter aux arbres."

L’attaquant André-Pierre Gignac, réconcilié avec le public du stade Vélodrome grâce à un beau début de saison, abonde : "Au Vélodrome, c’est le match de l’année. En plus je suis sûr que l’on va avoir un beau stade en ébullition", prédit-il avant ce match qui marquera le retour des Parisiens dans la tribune visiteurs - où ils seront 123, encadrés par leur club.

Mandanda n'a "pas peur"

Marseille a été giflé à Valenciennes le week-end dernier après six victoires en autant de rencontres mais s’est repris, bien que laborieusement, en Ligue Europa face à Limassol (5-1).

"On n’a pas stoppé notre série de la meilleure des manières en encaissant pas mal de buts mais on a remis les pendules à l’heure", reconnaît Gignac, auteur d’un but magnifique jeudi.

La déroute dans le Nord a donc été en partie effacée et le PSG ayant lui-même subi son premier revers à Porto (1-0) en Ligue des champions, Marseille ne veut se voir plus petit qu’il n’est.

"Ce sont les favoris du championnat, mais si on est premier c’est qu’on le mérite", assure Mathieu Valbuena. "Depuis que je suis au club, c’est la première fois qu’un ‘clasico’ va être aussi chaud. C’est bien pour tout le monde."

Son capitaine, Steve Mandanda, est plus prudent et rappelle que Paris reste "favori par rapport à l’effectif qu’il a". Zlatan Ibrahimovic en est la figure de proue avec ses sept buts, mais le gardien n’a pas prévu d’étudier particulièrement le jeu du Suédois.

"C’est le plus grand joueur de ce championnat, il ne faut pas se le cacher. C’est quelqu’un qui a tout, techniquement très fort, qui joue en profondeur, qui décroche, qui a un jeu de tête", observe-t-il. "Mais ça reste du football. Je n’ai pas peur. Au contraire, ça fait plaisir de pouvoir affronter ce genre de joueur et ce genre d’équipe."

Auteur d’un doublé face aux Chypriotes, ses premiers buts de la saison, Loïc Rémy estime lui aussi que l’OM ne doit pas faire de complexes. "Ce ne sont pas des surhommes. C’est sûr qu’il y a de la qualité en face mais on a déjà joué des matches de haut niveau. Pour nous, ça va être un match de Ligue des champions, tout simplement. On en a déjà joué, on est préparés dans nos têtes", affirme le premier buteur du match aller l’an dernier.

"Si on gagne ce match là, on prend un vrai ascendant sur Paris. Maintenant, on sait que tout peut se passer en football et que si on perd un match, ce ne sera pas la fin du monde. On aura encore de la marge, la saison est longue."

(FRANCE24 avec dépêches)