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Gallas critique ses équipiers, Arsenal l'écarte

L'avenir de William Gallas à Arsenal semble s'assombrir après la décision de l'entraîneur de le priver du match contre Manchester City. Le Français devrait également écoper d'une amende pour avoir critiqué son club dans un livre.

Le défenseur William Gallas, attaqué en Angleterre pour avoir critiqué ses équipiers, a été mis à l'écart de l'équipe d'Arsenal pour le match de championnat contre Manchester City samedi, un rejet qui pourrait le convaincre du bien-fondé d'un retour en France.

Après un entretien avec Wenger et un entraînement de son équipe tendu selon des témoins, Gallas est rentré chez lui, sans monter dans le bus qui conduisait l'équipe vers l'aéroport.

L'entraîneur des Gunners, Arsène Wenger, est donc allé au-delà des appels à lui retirer son capitanat qui se sont accumulés vendredi en Angleterre. Une amende doit être infligée au défenseur des Bleus. Mais c'est désormais son avenir chez les Gunners qui est en question alors qu'approche le marché des transferts hivernal.

Les louanges après la victoire sur Manchester United le 8 novembre (2-1), n'auront donc guère duré.

Gallas, 31 ans, a eu le tort de critiquer ses équipiers, regrettant leur "manque d'expérience", et jugeant qu'en tant que capitaine il servait de "bouclier" et était "injustement critiqué".

Les Britanniques ont été particulièrement choqués par son récent récit d'une altercation le 29 octobre, à la mi-temps du match contre Tottenham (4-4) avec le Néerlandais Robin Van Persie qu'il ne cite pas. Une transgression du sacro-saint "secret du vestiaire" que ses partenaires ne lui ont pas pardonné.

Le jour où paraît son autobiographie, "Parole à la défense" (dans laquelle il s'en prend à un autre jeune joueur, de l'équipe de France cette fois), la presse s'est déchaînée contre celui que le Daily Telegraph surnomme "le pleurnicheur en série". "Gallas joue un rôle leader dans la déchéance d'Arsenal", tranche l'Evening Standard.


Retour au bercail ?

Les groupes de supporteurs n'en sont plus à se demander si le brassard doit lui être retiré mais qui doit en hériter, les noms de Kolo Touré (vice-capitaine mais blessé), Gaël Clichy, Cesc Fabregas et Manuel Almunia étant évoqués.

Isolé avant ce nouvel épisode, Gallas ne bénéficiera pas d'un grand soutien dans le vestiaire. Ce n'est pas la première fois qu'il s'en prend à ses partenaires depuis qu'il est devenu capitaine au départ de Thierry Henry à l'été 2007.

L'an passé, il avait publiquement critiqué Theo Walcott. En février 2008, il avait ostensiblement boudé sur la pelouse après un penalty concédé par Clichy permettant l'égalisation de Birmingham en fin de match.

Ses sautes d'humeur, à l'image de ces coups de pied rageurs dans les panneaux publicitaires, sont plus jugés comme des signes d'immaturité que de motivation.

Et un Gallas physiquement à la peine, récemment photographié à la sortie d'une boîte de nuit une cigarette à la bouche, n'est pas protégé par des performances très moyennes, comme en atteste sa responsabilité sur le deuxième but d'Aston Villa la semaine passée (2-1).

Tout cela pourrait le faire réfléchir quant à l'opportunité d'un retour plus rapide que prévu en France. Seuls Marseille, Lyon, Paris-SG et peut-être Bordeaux semblent correspondre à son statut. Les dirigeants du club parisien semblent intéressés.