Le Paris Saint-Germain n'a pas manqué son retour en Ligue des champions. Au Parc des Princes, les Parisiens ont battu sèchement le Dynamo Kiev (4-1). De son côté, Montpellier a été battu sur sa pelouse par un Arsenal très réaliste (2-1).
Le Paris SG, très nettement supérieur à un Dynamo Kiev battu 4-1, a réussi mardi ses retrouvailles avec la Ligue des champions et a montré qu'il avait sa place à ce niveau et le droit d'y nourrir des ambitions.
La victoire de Porto à Zagreb dans l'autre match du groupe A (2-0) renforce l'hypothèse d'un duel avec les Portugais pour la première place du groupe, avec un affrontement très important le 3 octobre au stade du Dragon.
Le Parc des Princes attendait cela depuis huit ans, alors le Paris SG a bien fait les choses.
Battu sur sa pelouse par un Arsenal très réaliste (2-1), Montpellier, qui a eu au bout du pied une balle d'égalisation en fin de match, n'a pas démérité mais a entamé dans la douleur le dur apprentissage de la Ligue des champions, mardi lors de la 1re journée de la phase de poule.
Malgré son histoire européenne (32 matches, dont un quart de finale de Coupe des Coupes perdu contre Manchester United en 1990-91), Montpellier, qui disputait son premier match de Ligue des champions, mesure ainsi le travail qui lui reste à accomplir pour espérer bien figurer dans la compétition.
La première clameur est venue quand a retenti la fameuse musique de la Ligue des champions, les trois suivantes sont venues saluer les buts d'Ibrahimovic (19e s.p.), Thiago Silva (29e) et Alex (32e), assommant en un quart d'heure un Dynamo Kiev dépassé. En toute fin de match, Pastore, servi par Nenê, a enfoncé le clou (90+1)
Le dernier buteur parisien en Ligue des champions s'appelait Fabrice Pancrate. C'était en décembre 2004 et c'est peu dire qu'il n'y a pas grand-chose de commun entre le Paris d'alors et celui de mardi, si ce n'est Sylvain Armand.
La grande question était de savoir si le talent acheté à prix d'or depuis l'été dernier par les nouveaux patrons qataris pourrait compenser le manque d'expérience collective dans l'épreuve-reine, le PSG ne participant qu'à sa cinquième Ligue des champions, contre 15 par exemple à son adversaire du jour.
La réponse est venue très vite, avec une entame de match autoritaire, sous l'impulsion notamment d'un milieu de terrain Chantôme-Verratti-Matuidi à zéro match de C1 et zéro appréhension.
"Ibra" buteur à l'économie
On se demande bien d'ailleurs ce qui pourrait impressionner le jeune Italien, encore auteur d'un match de grande qualité et de quelques gestes de classe. Le Parc l'adore autant qu'il déteste Taye Taiwo, monté à Paris pour affronter le PSG et conspué à chaque touche de balle après son chant hostile d'il y a un an et demi.
Face à un adversaire presque jamais dangereux, Thiago Silva a de son côté vécu une première assez tranquille sous le maillot parisien. Encore en manque de repères, le Brésilien n'a pas offert une prestation digne d'un "meilleur défenseur du monde" mais il a fait l'essentiel et même un peu plus avec ce but.
Ibrahimovic lui a soigné sa moyenne avec son sixième but en cinq matches, un penalty plutôt généreux obtenu par Ménez, à qui il a volontiers laissé la profondeur et les longues courses pour se positionner meneur de jeu.
Un peu moins appliqué, un peu moins précis, sans doute un peu fatigué aussi, il a moins pesé sur le jeu de son équipe que depuis le début de saison et a laissé sa place à Lavezzi, plus revu depuis la 2e journée de L1 mi-août, à la 73e minute.
La fin de match a été moins convaincante. Le but encaissé sur corner à la 87e minute et l'avertissement évitable reçu par Nenê peu après montrent que Paris doit encore apprendre.
Mais le PSG a néanmoins lancé un message: il est de retour et il est ambitieux. Il est certain que l'avertissement a été entendu dans un groupe A dont il était de toute façon le favori avant même que soit jouée la première note de l'hymne de la C1 mardi. Il a peut-être aussi franchi les frontières du groupe.
(AFP)